Dernière mise à jour à 15h57 le 06/08
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a déclaré lundi qu'il soutenait l'idée d'un cessez-le-feu en Libye à l'occasion de la fête musulmane de l'A?d el-Adha (ou A?d el-Kébir).
Dans un communiqué, il a exprimé son soutien à l'appel de Ghassan Salamé, l'émissaire de l'ONU en Libye, en faveur d'un cessez-le-feu entre les belligérants pour la Fête du sacrifice, qui tombe ce dimanche.
M. Salamé a lancé cet appel voici une semaine devant le Conseil dans le cadre de son plan d'action visant à mettre un terme au conflit libyen.
Il a également suggéré l'organisation d'un sommet des pays concernés pour mettre fin aux hostilités et appliquer réellement l'embargo sur les armes imposé par l'ONU, ainsi que la tenue d'une réunion de personnalités libyennes influentes pour s'accorder sur la voie à suivre.
Le Conseil de sécurité a estimé lundi que "cette trêve devrait être accompagnée de mesures de confiance entre les parties".
Il a par ailleurs réaffirmé ses appels antérieurs, en particulier celui lancé à toutes les parties pour qu'elles s'engagent à respecter un cessez-le-feu et à en revenir rapidement à un processus politique sous la médiation de l'ONU.
"Une paix et une sécurité durables en Libye, y compris la fin de la crise humanitaire qui s'aggrave, ne pourront se concrétiser que par une solution politique", a-t-il dit dans son communiqué.
La Libye s'efforce de mener une transition démocratique dans un climat d'insécurité et de chaos qui règne depuis la chute du régime de l'ancien dirigeant Moammar Kadhafi en 2011.
Elle est aujourd'hui divisée entre, à l'ouest, le gouvernement de Fayez Sarraj reconnu par l'ONU et, à l'est, un gouvernement rival siégeant à Tobrouk. Chacun est soutenu par des milices et des groupes armés qui se disputent les ressources pétrolières et le territoire.
Début avril, l'Armée nationale libyenne (ANL), la puissante milice de l'Est, a lancé une offensive pour s'emparer de la capitale, Tripoli, et renverser le gouvernement Sarraj. Selon les dernières statistiques de l'ONU, elle a causé la mort à ce jour d'environ 1.100 personnes, dont 106 civils.