Dernière mise à jour à 10h19 le 10/07
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mardi qu'il ne soutiendrait pas l'idée de la Douma d'état d'imposer des sanctions à la Géorgie, en dépit de l'aggravation des tensions entre les deux pays.
"En ce qui concerne l'idée d'imposer des sanctions à la Géorgie, je ne le ferais pas par respect pour le peuple géorgien. Par respect pour ce peuple et par souci de restaurer de véritables relations entre la Russie et la Géorgie, je ne ferais rien qui soit susceptible de compliquer les relations", aurait déclaré M. Poutine, cité par un média russe.
Plus t?t dans la journée, la Douma d'état de l'Assemblée fédérale, ou chambre basse du parlement russe, a adopté une déclaration en session plénière dans laquelle elle a recommandé que le gouvernement russe envisage d'appliquer "des mesures restrictives spéciales, en matière économique", à la Géorgie, et de soumettre des propositions appropriées à M. Poutine.
Dans la déclaration, les législateurs russes ont condamné "les incessantes provocations anti-russes" en Géorgie et ont fait remarquer que les attaques des forces radicales du pays ont encore détérioré les relations entre la Russie et la Géorgie.
Les tensions entre la Russie et la Géorgie se sont considérablement exacerbées depuis le mois dernier lorsque des milliers de Géorgiens se sont rassemblés devant le batiment du parlement, dans le centre de Tbilissi, pour protester contre la visite d'un législateur russe.
Lors des affrontements au terme de la manifestation, au moins 240 personnes ont été blessés et plus de 300 participants ont été arrêtés.
Lors d'une émission dominicale, un invité de la cha?ne de télévision géorgienne a proféré des paroles vulgaires à l'encontre des dirigeants russes, des propos que le président, le Premier ministre et le président du parlement géorgiens ont ensuite fermement condamnés, selon l'agence de presse Tass.