Dernière mise à jour à 08h29 le 09/07
Le nombre estimé de cas de choléra suspectés enregistrés au Yémen déchiré par la guerre se monterait à 439 812 au cours des six derniers mois, dont 203 000 cas concernant des enfants, selon des données publiées lundi par une organisation non gouvernementale.
"Les six premiers mois de 2019 ont déjà vu plus de cas suspects que l'ensemble de 2018, dont 203 000 enfants de moins de 15 ans. Au moins 193 enfants sont morts de maladies liées au choléra en 2019", a déclaré l'ONG Save the Children dans son communiqué, qui avertit que "la saison des pluies est susceptible d'entra?ner une escalade de l'épidémie".
"Les épidémies sont maintenant très nombreuses en raison de l'effondrement du système de santé et de la faiblesse des systèmes d'assainissement et d'une population rendue de plus en plus vulnérable par les déplacements forcés et la malnutrition", a de son c?té déclaré Tamer Kirolos, directeur national de Save the Children au Yémen.
Le conflit au Yémen a désactivé une grande partie des infrastructures d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement, laissant quelque 9,2 millions d'enfants sans accès à une eau salubre. De plus, la disponibilité en carburant fluctue, limitant le pompage des eaux usées et la collecte des déchets, transformant ainsi de nombreuses régions du Yémen en un terrain fertile pour les maladies infectieuses et d'origine hydrique telles que le choléra.
En 2018, un total de 280 198 cas de choléra ont été signalés, avec 372 décès associés, selon les données fournies par les agences d'aide de l'ONU.
La guerre civile au Yémen est entrée dans sa cinquième année.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'épidémie au Yémen a battu le record du monde avec un million de personnes touchées et plus de 2 000 décès confirmés depuis 2017.