Dernière mise à jour à 09h07 le 18/07
Les Emirats arabes unis (EAU) ont orchestré le piratage des sites d'information et des réseaux sociaux du gouvernement du Qatar, un piratage qui a débouché sur la crise diplomatique qui oppose le Qatar à ses voisins, selon le Washington Post.
Citant des responsables du renseignement américain qui se sont exprimés sous couvert d'anonymat, le quotidien a déclaré que les Etats-Unis avaient appris la semaine dernière que les dirigeants des EAU auraient discuté de ce plan et de son application le 23 mai dernier.
Le piratage des sites du Qatar s'est produit le 24 mai, et a notamment débouché sur la mise en ligne d'affirmations selon lesquelles l'émir du Qatar aurait fait l'éloge du Hamas et qualifié l'Iran de "grande puissance islamique", selon le Washington Post.
Le Qatar soutient depuis lors que son émir n'a jamais tenu de tels propos, et que ces citations ont été inventées et mises en ligne par les pirates.
La mise en ligne de ces affirmation a cependant amené l'Arabie saoudite, les EAU, Bahre?n et l'Egypte à mettre fin à leurs relations diplomatiques avec le Qatar le 5 juin, et à couper toutes les voies maritimes, aériennes et terrestres entre eux et ce petit Etat du Golfe. Ils ont notamment accusé Doha de soutenir le terrorisme, de s'ingérer dans leurs affaires intérieures et de tenter de se rapprocher de l'Iran, un rival notoire de l'Arabie saoudite.
Selon le Washington Post, les dirigeants du renseignement américain auraient déclaré ne pas savoir si les EAU avaient procédé eux-mêmes au piratage, ou s'ils avaient payé une tierce partie pour le faire.
Un communiqué du gouvernement qatari a déclaré qu'il estimait que l'article du Washington Post était dans le vrai, tandis que les EAU ont démenti ces affirmations.
"L'histoire du Washington Post est fausse. Les EAU n'ont joué aucun r?le dans le piratage présumé décrit dans l'article", a déclaré sur Twitter l'ambassade des EAU à Washington, citant les propos de Youssef al-Ota?ba, ambassadeur des EAU aux Etats-Unis.