Le conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU sur Chypre, Espen Barth Eide, a appelé mardi à Genève les parties concernées à saisir l'"occasion unique" pour trouver une solution au problème chypriote.

Lors d'une conférence de presse au Palais des Nations à Genève à la veille de la reprise d'un nouveau cycle de pourparlers de paix sur Chypre, le conseiler spécial onusien a estimé que "c'est possible de trouver une solution", bien qu'"il y ait un travail difficile, sans garantie de succès".

De nombreux rounds de négociations sur le problème chypriote ont été tenus, mais un accord en la matière reste à désirer. Selon M. Eide, sur les principaux sujets de discussions, des progrès ont été obtenus, à savoir : le partage du pouvoir dans un Etat futur, les droits de propriété, l'économie, les relations avec l'Union européenne et la répartition territoriale. Mais des divergences persistent sur la sécurité du futur Etat fédéral.

Le dirigeant chypriote grec, Nicos Anastasiades et le dirigeant chypriote turc, Mustafa Akinci, doivent se rencontrer dès mercredi à Crans-Montana, dans le canton suisse de Valais (sud), pour relancer les négociations sous l'égide de l'ONU, et avec pour garants la Grèce, la Turquie et le Royaume-Uni, et pour observateur l'Union européenne.

MM. Anastasiades et Akinci ont convenu de reprendre les négociations suspendues le mois dernier à cause de leurs désaccords sur les modalités de la conférence, après avoir rencontré récemment à New York le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

L'?le de Chypre est divisée en deux depuis l'occupation en 1974 de sa partie nord par la Turquie en réaction à un coup d'Etat organisé par des officiers de l'armée grecque.

La partie nord s'est autoproclamée République turque de Chypre du Nord en 1983, sans obtenir la reconnaissance de la communauté internationale, à l'exception de la Turquie.