Dernière mise à jour à 08h25 le 05/06
Samedi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a promis que dans le cas d'une attaque kurde contre la Turquie, son pays reprendra ses opérations militaires à l'encontre des combattants kurdes syriens.
"Nous ne discuterons de cette question avec personne mais nous prendrons notre propre décision et nous occuperons nous-mêmes de cette affaire,'' a dit le président turc lors d'une réunion avec des chefs d'entreprise, à Istanbul.
Il a parlé d'une possible reprise de l'opération ''Bouclier de l'Euphrate,'' dans le nord de la Syrie, si le Parti de l'union démocratique (PYD) et sa branche militaire, les Unités de protection du peuple, lancent une attaque contre la Turquie.
Ankara considère les deux groupes comme des ramifications syriennes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) - déclaré hors-la-loi en raison du combat armé qu'il mène depuis des décennies pour disposer d'une région autonome au sud-est de la Turquie - et l'armée turque a mis un terme à l'opération ''Bouclier de l'Euphrate'' fin mars qui avait été lancée en ao?t 2016.
M. Erdogan a dit avoir parlé de cette question avec des responsables russes et américains.
Plus t?t dans la journée, des médias turcs ont rapporté que les Etats-Unis fournissaient les combattants du PKK et des PYD en équipements militaires, une décision à laquelle la Turquie s'est fermement opposée.
Le président américain, Donald Trump, a autorisé que soit apporté un soutien militaire aux combattants kurdes syriens le mois dernier, alors qu'une opération visant à reprendre Raqqa aux mains de l'état islamique était en cours grace à leur implication.