Le cessez-le-feu national initié par la Turquie et la Russie a été respecté pour sa première journée dans la plupart des régions syriennes, malgré des violations sporadiques près de Damas et dans la banlieue de la ville d'Alep, a rapporté vendredi un groupe d'observation.

Aucune victime civile n'a été enregistrée depuis que le cessez-le-feu est entré en vigueur à minuit vendredi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Mais ce groupe d'observation basé au Royaume-Uni a indiqué que les zones contr?lées par les rebelles dans al ville de Wadi Barada, dans le nord-ouest de Damas, ont été la cible de frappes aériennes, suivies d'affrontements entre les forces du gouvernement syrien et des groupes jihadistes, principalement Jabhat al-Sham, connu auparavant sous le nom de Front al-Nusra, lié à al-Qa?da, qui est exclu de l'accord de cessez-le-feu car classé sur la liste des groupes terroristes, tout comme l'Etat Islamique (EI).

Les rebelles de Wadi Barada, où se trouve la source de Figeh, qui sert de source principale d'approvisionnement en eau pour Damas, ont coupé l'eau potable de la capitale depuis huit jours, obligeant le gouvernement à utiliser les puits de réserve pour répondre aux besoins d'eau minimum des plus de 5 millions d'habitants de la ville.

Une telle coupure pèse encore plus sur les habitants de Damas qui s'efforcent d'assurer leurs besoins en eau, sans aucune solution immédiate en vue.

Outre Wadi Barada, deux obus de mortier tirés par les forces du gouvernement ont atterri dans le quartier de Ghouta, dans la ville Jisreen, a indiqué l'observatoire, sans préciser si l'incident avait fait des victimes.

L'observatoire, qui dépend d'un réseau d'activistes sur le terrain, a déclaré que des groupes jihadistes, probablement à Jabhat Fateh al-Sham, avaient attaqué des positions du gouvernement dans la ville chrétienne de Mhardeh, dans la province centrale de Hama, tuant et blessant six soldats.

Ce dernier cessez-le-feu est le troisième en Syrie. Le premier a été atteint en février dernier et a duré environ trois mois avant de s'effondrer, et le second remonte à septembre mais n'a duré qu'une semaine.

L'armée syrienne a déclaré dans un communiqué jeudi que la guerre contre l'EI, le Front al-Nusra et leurs militants alliés continuera.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Muallem, a déclaré dans une interview accordée jeudi que le nouveau cessez-le-feu est plus prometteur que les précédents, car la Russie a apporté des garanties plus fortes.

"Nous faisons confiance au garant russe", a-t-il déclaré, ajoutant que le nouveau cessez-le-feu représente une chance d'atteindre une solution politique en Syrie.