Dernière mise à jour à 08h11 le 29/12
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe n'a présenté aucune excuse mardi lors d'une visite à Pearl Harbor en mémoire de l'attaque surprise lancée par l'Empire japonais contre les Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, qui avait co?té la vie à 2.400 Américains.
Le gouvernement japonais avait souligné que la visite de M. Abe serait une visite de réconciliation. Mais en l'absence d'excuses, il ne s'agit de rien de plus qu'une manoeuvre politique visant à renforcer l'alliance américano-japonaise dans un contexte incertain à l'approche de l'investiture du nouveau président américain Donald Trump.
Se disant "sans voix" face au mémorial de Pearl Harbor, construit au-dessus de l'USS Arizona, navire coulé par l'armée de l'air japonaise lors de l'attaque, M. Abe a reconnu que les Etats-Unis et le Japon s'étaient livré une guerre sans merci "qui restera dans les annales de l'histoire humaine".
Cependant, s'il a présenté ses "sincères et éternelles condoléances" pour les victimes américaines des troupes de l'Empire japonais, il n'a toutefois pas présenté d'excuses.
L'attaque de Pearl Harbor a fait 2.403 morts. Une vingtaine de navires américains ont été coulés ou endommagés et plus de 300 avions américains ont été endommagés ou détruits par plus de 350 avions japonais.
"L'attaque a été un choc pour les Américains et a immédiatement fait basculer les Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.
Le Japon s'est rendu le 15 ao?t 1945 à la suite des attaques à la bombe atomique des Etats-Unis sur les villes de Hiroshima et Nagasaki
M. Abe a décidé d'effectuer une visite à Pearl Harbor six mois après la visite de M. Obama à Hiroshima.
Outre son intention de rendre la politesse à M. Obama, M. Abe se rend également à Pearl Harbor pour renforcer les relations du Japon avec les Etats-Unis avant l'investiture de M. Trump en janvier.
Au cours de sa campagne présidentielle, M. Trump a martelé que la défense du Japon par les Etats-Unis était un accord à sens unique qui co?tait cher à Washington.
Selon l'agence de presse japonaise Kyodo News, un haut responsable japonais a déclaré que depuis l'élection de M. Trump, le Japon avait été contraint de réfléchir aux meilleures moyens de montrer au président élu que le Japon est un partenaire digne de confiance.