Dernière mise à jour à 14h13 le 22/08
La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a tiré mercredi un missile balistique depuis l'ouest du pays en direction de la mer du Japon, deux semaines après le tir de deux missiles balistiques à courte portée en guise de démonstration de force contre la décision de Séoul et de Washington de déployer le bouclier antimissile THAAD sur le territoire sud-coréen.
Ce missile a été tiré à 7h50 heure locale depuis la province du Hwanghae du Sud, tandis que d'autres détails sont en cours d'analyse, a indiqué le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) sud-coréen.
Le missile serait un missile Rodong à moyenne portée (1.000km), a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant un responsable gouvernemental.
Le ministère sud-coréen de la Défense n'était pas immédiatement disponible pour faire des commentaires sur le type de missile lancé.
Ce tir fait suite au lancement par la RPDC de deux missiles balistiques Rodong de moyenne portée et d'un missile Scud à courte portée le 19 juillet en signe de protestation contre la décision de Séoul et de Washington de déployer le système antimissile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) sur le territoire sud-coréen.
Le 8 juillet, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont soudainement annoncé leur décision de déployer une batterie THAAD d'ici la fin 2017. Cinq jours plus tard, le site choisi est celui du comté de Seongju, à quelque 250km au sud-est de Séoul.
Un jour après l'annonce du futur déploiement, la RPDC a tiré un missile balistique sous-marin au large de ses c?tes orientales. En cas de conflit militaire, il sera difficile de détecter et de repérer ces missiles avec le radar en bande X du THAAD.
Sur le plan technique, le THAAD est en effet con?u pour abattre des missiles à une altitude relativement élevée, entre 40 et 150km, mais les missiles Rodong et Scud de la RPDC volent à une altitude inférieure, environ 20km, et ne pourront donc pas être interceptés par le THAAD.
L'armée de la RPDC a promis de prendre des "mesures physiques" contre son déploiement. La Chine et la Russie s'y opposent également, déclarant que cette décision allait accro?tre les tensions en Asie du Nord-Est.