Dernière mise à jour à 08h25 le 31/12
En déplacement à Ajaccio, en Corse, le ministre fran?ais de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a condamné mercredi matin avec "la plus grande fermeté" les incidents qui se sont déroulés dans cette ville il y a près d'une semaine.
A l'issue de son entretien avec des pompiers agressés la semaine dernière, le ministre a déclaré vers 10h00 devant la presse qu'il "condamne avec la plus grande fermeté" les violences qui se sont déroulées récemment à Ajaccio.
Dans la nuit du 24 au 25 décembre, un incendie avait été volontairement allumé dans le quartier des Jardins de l'empereur pour attirer les forces de l'ordre et les pompiers dans un guet-apens. Au moins deux pompiers et un policier avaient ainsi été blessés dans des agressions physiques.
Le vendredi 25 décembre, plusieurs centaines d'habitants avaient manifesté pour dénoncer cet acte
d'agression et des personnes avaient saccagé une salle de prière musulmane dans le quartier des Jardins de l'empereur, quartier populaire d'Ajaccio où avaient eu lieu la veille les incidents.
"Il n'y a en Corse de place ni pour la violence, ni pour le racisme", a ajouté M. Cazeneuve, rappelant également "la mobilisation de tous (les) efforts en matière d'effectifs et de moyens".
Dans un entretien au journal Le Parisien paru mercredi, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré quant à lui que "la Corse n'est pas une zone de non-droit" et que "l'Etat ne reculera jamais" dans l'?le.
Après s'être entretenu avec les pompiers agressés, Bernard Cazeneuve rencontrait mercredi matin des habitants du quartier des Jardins de l'empereur et devait encore se rendre dans le lieu de culte saccagé dans ce quartier.
Deux enquêtes ont été ouvertes en lien avec les incidents de la semaine dernière : l'une sur les violences la nuit de No?l et l'autre sur le saccage de la salle de prière.
Deux hommes soup?onnés d'être impliqués dans les agressions du 24 décembre ont été mis en examen et l'un d'eux a été écroué mardi soir.