Kelly Gissendaner, 46 ans, condamnée à mort pour l'assassinat en février 1997 de son mari devait être exécutée par injection lundi à 19 heures au pénitencier de Jackson, au sud d'Atlanta. Le sort en a décidé autrement, tout au moins provisoirement : une tempête de neige, puis un doute sur le produit létal qui devait lui être injecté ont fait que Kelly Gissendaner a évité par deux fois son exécution. L'exécution a été reportée ? par précaution ?, en raison d'un défaut apparent du produit létal qui, selon un laboratoire indépendant, avait un aspect ? trouble ?.
Elle a été condamnée pour le meurtre de son mari, dont elle s'était séparée à plusieurs reprises, recrutant pour cela son amant, Gregory Owen, pour le tuer et, détail sordide, toucher son assurance-vie. Mais comme on n'est jamais si bien trahi que par les siens, son petit ami avait plaidé coupable et témoigné contre elle au procès en 1998.
La condamnée, comme tant d'autres aux Etats-Unis, est dans le couloir de la mort de Géorgie depuis seize ans, où elle est d'ailleurs la seule femme. Son exécution aurait été la première d'une femme en 70 ans dans cet Etat, où 57 hommes ont été exécutés depuis 1976, dont deux cette année.
Dans l'ensemble des Etats-Unis, 15 femmes ont été exécutées depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1976, tandis que dans le même temps, 1 387 hommes l'ont été. Les autorités pénitentiaires de Géorgie n'ont pas donné de nouvelle date pour son exécution. Ironie du sort, c'est la Géorgie qui est à l'origine du moratoire sur la peine de mort de 1972 aux états-Unis… mais elle est fut aussi a l'origine du rétablissement de celle-ci quatre ans plus tard quand l'injection létale fut jugée légale, à la suite de plaintes de condamnés de ce même état.