Le député israélien Reuven Rivlin a été investi jeudi soir en tant que dixième président israélien, à la place qu'a occupé Shimon Peres pendant sept ans.
Rivlin a été investi par la Knesset (le Parlement israélien) lors d'une session spéciale à laquelle assistaient les députés israéliens, d'anciens hommes politiques, des ambassadeurs, le chef de la police et celui de la cour suprême, les maires de villages proches de la bande de Gaza et d'autres invités de marque.
Le président Rivlin a prêté serment et a remercié le président sortant Shimon Peres pour ses services rendus au peuple israélien et ses réalisations dans le but d'améliorer la vie des Israéliens.
Le nouveau président a évoqué la nécessité d'avoir un pays basé sur les droits civils pour tous ses citoyens, "athés, orthodoxes, juifs et arabes, riches ou pauvres," et a parlé de la nécessité de "former une société juste," où s'exprime un dialogue démocratique dans la politique et la société israélienne.
"Nous ne pouvons pas rester aveugles face à l'extrémisme et à la violence qui sévit en notre sein," a-t-il dit, suite aux tensions accrues entre Israéliens de gauche et de droite, juifs et arabes, dans le contexte de l'offensive sur Gaza et des événements violents qui ont précédé, y compris le meurtre de trois adolescents israéliens par des militants palestiniens le mois dernier, suivi par l'assassinat par des extrémistes juifs d'un adolescent arabe à Jérusalem-Est.
Il a également fait allusion à l'opération en cours à Gaza, partageant le chagrin des familles endeuillées, ajoutant qu'Isra?l devait rester une démocratie solide dans ces temps difficiles. "Le terrorisme n'ébranlera pas notre détermination", a-t-il lancé, ajoutant qu'Isra?l "ne combattait pas le peuple palestinien ou l'Islam mais combattait le terrorisme meurtrier."
Le président sortant Peres a remercié les députés de lui avoir donné le privilège d'être président pendant les sept années passées. Il a rappelé que les arabes n'étaient pas des ennemis mais que le terrorisme était la plus grande menace pour la paix mondiale.
Il a également insisté sur le fait qu'il gardait l'espoir en la paix et a ajouté qu'il n'y aurait pas de solution militaire au conflit avec les Palestiniens sans solution diplomatique.