Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas réussi samedi à adopter un projet de résolution sur l'Ukraine, qui devrait déclarer que le référendum prévu le 16 mars sur le statut de la Crimée russophone "nul et non avenu", et appeler les pays et les organisations internationales à ne pas le reconna?tre.
La Russie, un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, a voté contre le projet de résolution présenté par les Etats-Unis et soutenu par les Occidentaux. La Chine, également membre permanent du Conseil de sécurité, s'est abstenue.
Vitali Chourkine, représentant permanent de la Russie aux Nations Unies, a déclaré au Conseil de 15 pays avant le vote : "Nous respecterons la volonté du peuple de Crimée lors du référendum du 16 mars," qui décidera si la république autonome de Crimée, au sud de l'Ukraine, doit se séparer de l'Ukraine et rejoindre la Russie.
"Ce référendum ne peut être valable, et ne peut servir de base pour une altération du statut de la Crimée," indiquait le projet de résolution, appelant "tous les Etats, les organisations internationales et les agences spécialisées à ne pas reconna?tre la moindre altération du statut de la Crimée sur la base de ce référendum."
Le projet notait également que le référendum n'était pas soutenu par le gouvernement intérimaire d'Ukraine, arrivé au pouvoir suite à la destitution en février du président Viktor Ianoukovitch, pro-russe, et qui n'est pas reconnu par la Russie.
Le veto russe a eu lieu après la réunion vendredi à Londres entre le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergue? Lavrov au sujet de la crise ukrainienne, laquelle n'a permis aucune avancée.
La communauté internationale a exprimé vendredi son inquiétude au sujet du référendum de dimanche en Crimée.
"Il est clair que nous sommes à un carrefour" dans la crise ukrainienne et "si les positions continuent de se durcir et que la rhétorique s'envenime, il y a de grands risques d'un engrenage dangereux," a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.