Des milliers de cheminots et de leurs partisans se sont rassemblés dans le centre-ville de Séoul et ont défilé samedi pour protester contre l'initiative du gouvernement de créer une nouvelle filiale au sein de l'opérateur des chemins de fer géré par l'Etat sud-coréen, ce qui fait craindre aux syndicalistes une future privatisation et des licenciements.
Le syndicat du rail a débrayé jusqu'à samedi soir suite à la publication par le gouvernement tard vendredi du permis officiel pour une nouvelle filiale de la Korea Railroad Corp (KORAIL), qui opèrera la nouvelle ligne à grande vitesse depuis Suseo-dong à Séoul jusqu'à la ville portuaire de Busan.
Le syndicat a estimé jusqu'à 100 000 le nombre des personnes qui se sont jointes à la grève au 20ème jour de cette manifestation d'ampleur, mais la police a estimé leur nombre à 20 000, selon l'agence de presse Yonhap.
Aux cris de "non à la privatisation", les manifestants se sont ponctuellement confrontés à la police anti-émeute, dont on estime le nombre à 13 000. Aucun blessé ou arrestation n'a été signalé jusqu'ici.
L'organisation syndicale reproche au ministère des Transports d'avoir "abruptement" publié le permis sans tenir compte des importantes manifestations des cheminots, expliquant qu'il s'agissait "d'une déclaration de guerre" contre la population.
Le leader syndicaliste de la KORAIL, Kim Myung-hwan, a annoncé dans une conférence de presse que le syndicat allait lancer une procédure judiciaire pour tenter d'annuler la décision gouvernementale.
Les cheminots ont déclaré que les manifestations se poursuivraient jusqu'au 25 février, premier anniversaire de l'arrivée au pouvoir de Park Geun-hye.