L'ancien Premier ministre japonais Tomiichi Murayama a exhorté les hommes politiques japonais à avoir une claire conscience de l'histoire du règne colonial du Japon et de l'agression perpétrée par le pays sur ses voisins asiatiques, les exhortant à ne pas répéter les erreurs du passé.
M. Murayama a fait ces remarques lors d'une interview accordée au Quotidien du Peuple, journal phare du Parti communiste chinois (PCC), à la veille du 3 septembre, 68e anniversaire de la victoire chinoise dans la guerre contre l'invasion japonaise.
"Je suis très inquiet du basculement vers l'extrême droite de la politique japonaise", a déclaré Murayama dans l'interview publiée lundi.
Ce dernier est en effet convaincu que le Japon doit batir un socle de confiance solide avec les autres pays asiatiques connectés géopolitiquement et historiquement.
En 1995, dans ce qui est connu sous le nom de "Déclaration de Murayama", celui qui était à l'époque PM japonais a présenté ses excuses pour les atrocités commises par son pays lors de la guerre. Il a reconnu que le Japon avait causé d'énormes souffrances à de nombreux pays, en particulier en Asie, à travers son règne colonial et ses invasions.
Murayama a estimé que si le Premier ministre japonais Shinzo Abe rejettait l'histoire de l'invasion japonaise, le pays serait confronté à une grave méfiance de la part des pays concernés.
Il a ajouté qu'il ne tolérerait en aucune fa?on la modification de la Constitution japonaise qui honore les droits de l'homme, la paix et la démocratie.