Le roi Albert II de Belgique a annoncé, dans une allocution retransmise par les quatre grandes cha?nes de télévision du pays et leurs stations de radio mercredi en début de soirée, qu'il abdiquerait en faveur de son fils Philippe le 21 juillet, jour de la Fête nationale de la Belgique.
"C'est une question élémentaire de respect envers les institutions et envers vous, mes chers concitoyens. Après 20 ans de règne, il est temps de passer le flambeau à la génération suivante", a déclaré Albert II, estimant que son age et sa santé ne lui permettent plus d'assumer sa tache.
"Le r?le du Roi des Belges est de se mettre au service de la démocratie et de ses concitoyens", a relevé Albert II.
Dans une déclaration faite à la suite de l'allocution d' Albert II, le Premier ministre belge Elio Di Rupo a salué la décision du monarque, en disant que "le règne du roi Albert II tout entier a été caractérisé par son profond intérêt pour ses concitoyens" et que "le gouvernement fédéral exprime son respect et sa compréhension quant à la décision du Roi".
Le chef du gouvernement belge a assuré que le prince héritier Phillipe s'était "préparé avec un grand sens des responsabilités" et qu'il avait prouvé qu'il "aimait la Belgique".
Le roi Albert II tiendra encore un discours le 20 juillet et participera aux festivités de la Fête nationale en compagnie des nouveaux souverains, selon les médias locaux.
Plusieurs sources au plus haut niveau de l'Etat avaient confirmé l'abdication du roi Albert II en milieu d'après-midi, après que le roi eut re?u les ministres du Comité ministériel restreint au Palais royal, procédure jugée vraiment rare.
Après l'abdication de la reine Béatrix des Pays-Bas le 30 avril dernier, les rumeurs se multipliaient en Belgique sur celle du roi Albert II à l'occasion de la Fête nationale belge du 21 juillet.
Le roi Albert II, né le 6 juin 1934 au chateau du Stuyvenberg, est le sixème et actuel roi des Belges depuis la mort de son frère Baudouin. Il a prêté serment le 9 ao?t 1993.
Albert II sera le premier souverain belge à quitter volontairement le pouvoir dans l'histoire du pays.