Suite à la série de règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants dans les quartiers nord de Marseille, deuxième ville de France, durant ces quinze derniers jour, le préfet de police en appelle au soutien de la population dans la lutte contre la criminalité.
"Nous appelons les citoyens à nous aider, notamment dans la discrétion et l'anonymat prévu par la règlementation" pour stopper les tueries, a déclaré mercredi le préfet de police de Marseille dans un reportage diffusé au journal de 20 h de la cha?ne France 2.
"J'entends les gens s'émouvoir et s'indigner. Dans les quartiers, certains peuvent être en colère, mais beaucoup ne doivent pas être surpris. Un bon travail de prévention serait que ces personnes signalent ce qui les préoccupe, avant que l'irréparable ne soit commis. On ne peut pas être passif. Je voudrais obtenir une réaction de la population. J'aimerais qu'il y ait un vrai pacte républicain", avait-il déclaré la veille au journal La Provence.
Selon lui, "les services de police ont une idée assez claire des réseaux tels qu'ils sont constitués. Mais entre cette connaissance et monter une procédure pour envoyer quelqu'un aux assises, il y a un pas. Depuis le début de l'année 2012, il y a 31% de taux de résolution des règlements de comptes".
La mobilisation de la population est en train de prendre forme dans la ville. Un rassemblement serait prévu dans les prochains jours pour dénoncer la recrudescence de la criminalité. La police de Marseille a récemment été renforcée de 250 hommes. Les contr?les se sont multipliés dans les cités. Les maires d' arrondissements qui administrent ces quartiers insistent quant à eux sur la mise en oeuvre de programmes éducatifs et sociaux en direction des jeunes désoeuvrés au service des dealers.