Le Groupe d'Etats contre la Corruption (GRECO) du Conseil de l'Europe a invité l'Estonie à apporter des améliorations dans sa politique de prévention de la corruption des parlementaires, juges et procureurs, apprend-on mardi auprès du Conseil de l'Europe à Strasbourg.
Selon un rapport publié le même jour par le GRECO, l'Estonie demeure l'un des pays les moins corrompus dans l'Europe actuelle, et son cadre législatif relatif au domaine évalué est jugé satisfaisant et susceptible d'être plus pertinent après que la Loi modifiée sur la lutte contre la corruption sera entrée en vigueur en avril 2013.
Néanmoins, le GRECO a affirmé qu'un certain nombre de lacunes ont été identifiées, qui sont pour la plupart communes aux trois groupes professionnels concernés, notamment l'absence de définition ou une définition incomplète des principes éthiques et règles déontologiques, le manque de conseils pratiques quant à l'acceptation de cadeaux et autres avantages et le faible contr?le des règles sur les conflits d'intérêts.
Le GRECO a exhorté l'Estonie à étendre l'application de la réglementation existante sur les conflits d'intérêt aux parlementaires et à élaborer un code de conduite pour les parlementaires, qui devrait traiter, par exemple, les autres emplois, le pantouflage, les cadeaux, les règles d'hospitalité et autres avantages.
Il a également recommandé l'introduction de règles régissant les relations que peuvent entretenir les parlementaires avec les lobbyistes.
Le GRECO a été créé en 1999 par le Conseil de l'Europe pour veiller au respect des normes anticorruption de l'organisation par les Etats membres.