L'afflux de voitures chinoises de haute qualité sur le marché européen amène certaines entreprises du continent à être confrontées à une concurrence accrue, mais à long terme, ce genre de changement peut profiter à l'économie européenne, a déclaré dans une récente interview accordée à Xinhua Zsolt Csikos, journaliste automobile hongrois de renom et membre du jury du prix international "Voiture européenne de l'année".

A l'instar des constructeurs automobiles japonais et sud-coréens, les entreprises chinoises établiront des usines en Europe, contribuant ainsi à l'économie locale et produisant des voitures européennes, a indiqué M. Csikos à Xinhua en marge d'un événement de presse organisé par BYD, un constructeur de véhicules électriques chinois, pour marquer le lancement de trois de ses modèles de voitures électriques sur le marché hongrois.

Selon lui, cette tendance reflète l'évolution historique de l'industrie automobile. La qualité et le prix des voitures, combinés à l'évolution incessante de la technologie, ont tendance à l'emporter sur les barrières et les frontières commerciales.

A mesure que les constructeurs automobiles chinois renforceront leur présence en Europe, leurs produits "deviendront des voitures européennes, apportant également des bénéfices aux Européens", a-t-il estimé.

Des améliorations significatives, a-t-il dit, ont été réalisées dans l'industrie automobile chinoise il y a environ deux ans, et ce changement est devenu encore plus évident récemment. Selon lui, la gamme, le prix, la solidité et la qualité des produits BYD sont très compétitifs. "J'ai conduit les trois voitures BYD présentées ici à Budapest. Et toutes sont bien au-delà de mes attentes", a-t-il affirmé.

"L'Union européenne envisage de freiner l'introduction rapide des voitures et des technologies chinoises. Mais je ne pense pas que ce phénomène puisse être arrêté. L'industrie automobile est mondiale, quelles que soient les frontières qu'on lui impose", a-t-il conclu.