Décrivant son pays comme un "grand gaillard dans la foule", le président chinois Xi Jinping effectue une visite aux Fidji vendredi pour participer à un sommet avec les dirigeants d'un groupe de petits pays insulaires du Pacifique, un premier du genre pour un chef d'Etat chinois.
Les interactions, pour diverses raisons, peuvent être saluées comme un paradigme de partenariat entre petits et grands pays dans le monde d'aujourd'hui.
La Chine, en tant que partie prenante responsable sur la scène mondiale, a toujours attaché une grande importance à ses relations avec les pays insulaires éparpillés dans le Pacifique Sud.
La relation est exemplaire non seulement à la lumière de la générosité du "grand gaillard", mais également parce que la relation est fondée sur l'égalité, le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant, malgré les différences de taille et d'influence des deux parties.
Dans le domaine de l'économie, les deux parties sont complémentaires. La Chine, deuxième économie du monde, dispose d'un financement et d'une expertise technique, tandis que les pays insulaires, bien que relativement sous-développés, abondent de ressources naturelles. Il y a là un énorme potentiel de coopération bilatérale.
Le volume du commerce entre la Chine et les ?les du Pacifique a septuplé depuis une dizaine d'années, pour atteindre 4,42 milliards de dollars en 2013. La coopération économique et commerciale avec la Chine offre de nombreuses opportunités pour les petits pays insulaires, distanciés par le passé du centre de gravité de l'économie mondiale.
Il est vrai que la Chine peut être considérée comme un nouveau bailleur de fonds pour les ?les du Pacifique, mais il serait exagéré d'accuser le pays de procéder à des "diplomaties du chéquier" dans la région.
D'une part, l'aide chinoise a été largement attribuée à des projets d'infrastructure, qui stimulent la croissance économique et créent des emplois. En outre, basé sur le respect mutuel, Beijing n'a jamais fixé les conditions politiques pour son aide et ses prêts, et n'a jamais forcé les petits pays insulaires à adopter des changements de politique contre leur volonté.
Par ailleurs, en termes d'octroi d'aide, la Chine est prête à collaborer avec des tiers pour les bénéfices des ?les, car la coopération multilatérale peut renforcer la coopération de l'aide et combiner les avantages comparatifs des différents donateurs.
Bénéficiant d'une importance géopolitique et stratégique, les petites ?les du Pacifique s'attirent de plus en plus d'attention du monde, ce qui pourrait leur donner des occasions en or pour le développement.
Il est souhaitable que tout pays ou toute région qui veut contribuer à la prospérité du Pacifique Sud pourraient voir la région comme une plate-forme de coopération plut?t qu'un champ de bataille pour la compétition diplomatique.
Pour les grands pays, afin de promouvoir le développement dans le Pacifique Sud, il est important qu'ils respectent et soutiennent les pays plus petits, donc il est important pour eux de comprendre et de coopérer les uns avec les autres pour éviter que leur mains aidantes ne se transforment en mains dévastatrices.