Une usine de pièces automobiles dont les investissements ont été réalisés à 100% par Volkswagen a ouvert mardi dans la ville c?tière de Tianjin, dans le nord de la Chine.
Cette usine ayant nécessité 265 millions d'euros d'investissements est la 18e à être construite en Chine par Volkswagen. L'entreprise s'apprête également à établir un centre d'essai et d'analyse à Tianjin pour assurer la qualité de ses bo?tes de vitesses DSG (Direct-Shift Gearbox) dans ses usines chinoises.
Au cours des trois premiers trimestres, Volkswagen Group Chine, Shanghai Volkswagen et FAW-Volkswagen ont livré plus de 2,7 millions de véhicules, soit une hausse de 15,2% par rapport à la même période de l'année dernière.
Les constructeurs européens, qui connaissent ces dernières années un succès remarquable sur le marché chinois, sont de plus en plus nombreux à établir des usines dans le pays. BMW, Mercedes-Benz, Fiat et Volvo ont ainsi respectivement installé des usines à Shenyang (province du Liaoning), Beijing, Nanjing (province du Jiangsu) et Chongqing.
La présence des constructeurs fran?ais et la coopération sino-fran?aise dans le secteur automobile se renforcent aussi grandement depuis quelques années.
Dongfeng Motor Corporation Co., l'un des plus grands constructeurs automobiles chinois, a signé en début d'année un protocole d'accord avec PSA Peugeot-Citro?n afin de devenir l'un des principaux actionnaires de ce dernier pour 800 millions d'euros. En ao?t, les deux grands constructeurs ont obtenu le feu vert concernant la construction de leur quatrième usine en Chine.
Le succès des voitures fran?aises sur le marché chinois est relativement récent. En effet, la première incursion des constructeurs hexagonaux sur ce marché dans les années 1980 n'avait pas été à la hauteur des espérances pour plusieurs raisons.
Citro?n compte parmi les premiers constructeurs occidentaux implantés en Chine grace aux relations nouées avec les responsables chinois par la vente de 2.500 CX.
Avec son associé étatique, Second Automobile Works (ancien nom de Dongfeng), PSA fonde en 1992, pour Citro?n uniquement, la coentreprise Shenlong Automobile (actuel DPCA).
Le premier produit issu de cette collaboration est la Fukang DC7140, en 1992, sur la base d'une Citro?n ZX, à qui l'on a donné le nom chinois de "Prospérité et Santé".
Peugeot a également établi une joint-venture avec un fabricant de bus à Guangzhou en 1985. Mais avec à peine plus de 100.000 ventes en 12 ans, cette tentative s'est soldée par un échec.
Guangzhou-Peugeot assemble des 504 et 505 dès 1987, mais les rivalités politiques entre Beijing et Guangzhou, ainsi que l'inexpérience du partenaire, combiné à la na?veté de la direction fran?aise entra?nent un relatif échec. C'est en 2004 que la marque Peugeot a décidé de tenter une nouvelle fois de s'implanter sur le marché chinois.
Aujourd'hui, l'écart entre les ventes de voitures fran?aises et celles de voitures allemandes est conséquent.
En 2013, les trois marques Peugeot, Citro?n et Renault ont vendu ensemble 600.000 unités en Chine, alors que Volkswagen a vendu plus de 3 millions de véhicules.
A leur entrée sur le marché chinois, les constructeurs ont rencontré deux problèmes. Premièrement, ils n'ont pas adapté leurs modèles aux go?ts du marché chinois. Deuxièmement, l'importation de pièces importantes a entra?né des co?ts de production et des prix de vente élevés.
Cependant, après plusieurs années de développement, les entreprises fran?aises commencent à apprendre comment travailler en Chine. Elles ont déployé des efforts pour créer des opportunités de coalition, de coopération et de partenariat avec la Chine afin de mieux s'adapter au marché local.
En 2015, Peugeot, Citro?n et Renault prévoient de produire un million de véhicules dans leurs usines chinoises. Actuellement, le bon environnement de développement du marché automobile chinois est assez favorable au secteur automobile, et les trois constructeurs fran?ais profitent de belles perspectives, selon certains analystes.
Dans le plan stratégique de PSA pour la période 2000-2010, la Chine est, avec l'Amérique du Sud et l'Europe centrale, l'une des trois zones stratégiques de développement. Selon un sondage, en 2011, 32% des consommateurs chinois avaient l'intention d'acheter des voitures européennes, contre 25% en 2009, dépassant les intentions d'achat concernant les voitures japonaises.