JP Morgan Chase, la plus grande banque des états-Unis, est confrontée à une autre amende de plusieurs milliards de Dollars, cette fois du fait de sa participation au fameux schéma de Ponzi de l'escroc Bernard Madoff.
La banque a provisoirement accepté de payer 2 milliards de Dollars pour régler le problème des allégations selon lesquelles elle a omis d'informer les autorités américaines des activités suspectes du fraudeur aujourd'hui en prison. Un accord de règlement avec le Ministère de la Justice pourrait intervenir dès la semaine prochaine. La banque a refusé de commenter.
Madoff a été arrêté dans son appartement de Manhattan il y a cinq ans cette semaine, après que son escroquerie à 20 milliards de Dollars ait éclaté au grand jour. JP Morgan était sa banque depuis deux décennies et les autorités américaines la soup?onnent d'avoir continué à servir ses entreprises même après qu'elle ait douté que quelque chose n'allait pas. Selon des documents judiciaires déposés par Irving Picard, le syndic chargé de récupérer les pertes pour les victimes de Madoff, la banque avait de sérieux doutes sur Madoff 18 mois avant que son escroquerie soit révélée.
JP Morgan a toujours nié les actes répréhensibles et conteste les conclusions de Picard mais cette semaine, le directeur général Jamie Dimon a signalé qu'un accord était en vue et a suggéré qu'il était plus facile pour la banque de trouver un règlement que d'en découdre devant la justice. Selon un article publié dans le New York Times jeudi, le règlement comprendrait un accord dit différé de poursuites. Un tel accord ferait la liste de tous les actes répréhensibles présumés délictueux de JP Morgan, mais n'irait pas jusqu'à un acte d'accusation pour peu que la banque reconnaisse des actes répréhensibles et paie les amendes. Cet accord serait la deuxième fois en un mois que JP Morgan a été forcé de reconna?tre des actes répréhensibles. Le 19 novembre dernier, la banque a payé une somme record de 13 milliards de Dollars pour régler le problème des accusations selon lesquelles elle aurait systématiquement fait passer des prêts immobiliers de mauvaise qualité pour des valeurs mobilières qui ont été facturées comme étant de haute qualité à des investisseurs.