Décidément, les temps sont durs pour les fabricants de téléphones portables qui ont plus ou moins raté leur évolution. Ce fut le cas de Nokia, qui aujourd'hui est bien loin de sa splendeur passée, et maintenant c'est au tour de Blackberry, autre pionnier célèbre en son temps pour ses fameux claviers et sa messagerie instantanée BBM Messengers, qui ont depuis été délaissés au profit des écrans tactiles et des services de messageries alternatifs présents sur les smartphones de ses principaux concurrents comme Apple ou Samsung.
Le groupe canadien, qui a essuyé une perte d'exploitation de près de 1 milliard de Dollars au deuxième trimestre de son exercice achevé le 31 ao?t, et qui avait laissé entendre qu'il pourrait se mettre en vente, a finalement décidé de réduire ses effectifs d'un tiers, et de les faire passer à 7 000 personnes, contre encore 12 700 au printemps dernier.
Au tout début des années 2000, le BlackBerry fut le premier sur le marché des smartphones, et il était devenu un outil indispensable pour tous les responsables d'entreprises et des hommes politiques qui se respectaient en Amérique du Nord et en Europe, mais jamais il ne réussit à percer sur le marché asiatique. Et le lancement de son Z10, un smartphone entièrement tactile avec une interface repensée, beaucoup plus moderne que le mythique modèle aux nombreuses touches n'a pas pu inverser la tendance.
BlackBerry, dont l'action vaut aujourd'hui moins de 9 Dollars contre plus de 200 Dollars en 2007 juste avant l'arrivée sur le marché de l'iPhone d'Apple, et qui ne pèse plus que 3 % du marché mondial, a annoncé vendredi qu'elle allait recentrer son activité sur son modèle d'affaires traditionnel, le marché des entreprises et des professionnels.