Dernière mise à jour à 08h47 le 30/03
La récente promulgation par Washington de la soi-disant loi "2019 Taipei Act" (Taiwan Allies International Protection and Enhancement Initiative Act) a violé de fa?on flagrante la souveraineté de la Chine.
Depuis l'arrivée au pouvoir du Parti démocrate progressiste (PDP) à Taiwan il y a quatre ans, les relations entre les deux rives du détroit ont connu des revers majeurs, la nouvelle administration ayant refusé de reconna?tre le consensus de 1992 et attisant les sentiments séparatistes sur l'?le.
Entretemps, en vendant des armes à l'?le et en adoptant des lois en sa faveur, Washington a tenté de faire pression sur Taiwan pour perturber les efforts de réunification de la Chine et retarder le développement du pays.
Cette dernière législation, qui adopte une approche de type "carotte et baton", demande au gouvernement américain de s'engager plus étroitement avec les pays qui renforcent leurs "relations" avec Taiwan, et de revoir leur engagement avec ceux dont les actions "sapent" l'?le. Elle demande également au gouvernement américain d'aider Taiwan à participer à des organisations internationales au sein desquelles le statut d'Etat n'est pas un prérequis, que ce soit en tant que membre ou en tant qu'observateur.
Pour commencer, un facteur majeur qui décide de ce que l'on appelle "l'espace international" de Taiwan ne réside pas dans le soutien des Etats-Unis, mais dans l'état des relations entre les deux rives du détroit.
Taiwan participait auparavant à l'Assemblée mondiale de la santé avec le statut d'observateur en tant que "Taipei chinois", un arrangement spécial conclu dans le cadre des consultations entre les deux rives du détroit sur la base de leur adhésion mutuelle au consensus de 1992.
Puisque le PDP refuse de reconna?tre ce consensus, la condition préalable à la participation de Taiwan à cette Assemblée a disparu.
La volonté de Washington de contrecarrer les efforts entrepris par des nations souveraines pour normaliser leurs relations avec la Chine s'essouffle. Depuis que le PDP a pris le pouvoir à Taiwan en 2016, sept pays, certains malgré une forte pression exercée sur eux par les Etats-Unis, ont coupé leurs "liens" avec Taiwan et ont établi ou rétabli des relations diplomatiques avec la Chine.
Aujourd'hui, 180 pays ont établi des relations diplomatiques avec Beijing, le principe d'une seule Chine faisant l'objet d'un consensus universel. Comme l'a déclaré le président des Kiribati, Taneti Maamau, lors de son voyage dans la capitale chinoise en janvier, la confiance en la Chine est la raison pour laquelle son pays a pris l'importante décision de rétablir ses relations diplomatiques avec elle.
Les séparatistes taiwanais devraient cesser de compter sur une intervention étrangère pour maintenir la Chine divisée en permanence et comprendre que Washington utilise simplement l'?le comme un pion dans sa stratégie d'encerclement de la Chine. Ils doivent également cesser de fantasmer sur la valeur de Taiwan dans les calculs américains.
Washington doit respecter lui aussi le principe d'une seule Chine, ainsi que les trois communiqués conjoints Chine-Etats-Unis qui sont le fondement politique des relations diplomatiques des deux pays. Les faucons anti-chinois aux Etats-Unis ne devraient pas sous-estimer la détermination sans faille de Beijing à sauvegarder sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale.
Il y a quinze ans, la Chine a adopté la loi anti-sécession, une démonstration claire de la plus grande sincérité de Beijing quant à une réunification pacifique des deux c?tés du détroit et une opposition résolue à la soi-disant "indépendance de Taiwan".
Alors que la Chine poursuit son développement pacifique et le renouveau de sa nation, ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle parvienne à la réunification, une tendance historique qui ne peut être empêchée. Ceux qui cherchent à lui faire obstacle, tant aux Etats-Unis qu'à Taiwan, doivent ouvrir les yeux.