Arrivée mardi du Premier ministre Li Keqiang à Zurich, en Suisse, pour assister à la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos. (Rao Aimin/Xinhua) |
Des relations plus étroites devraient aider à compenser les incertitudes politiques, économiques auxquelles fait face le continent chinois
Malgré des liens renforcés avec l'Europe, Li Keqiang est à la recherche de nouvelles opportunités, au milieu des défis majeurs, quant à sa mission de forger des liens encore plus solides entre la Chine et une économie européenne plut?t fragile.
Le Premier ministre a quitté mardi Beijing pour la Suisse, pour assister à la réunion annuelle du Forum économique mondial, soit le premier voyage à l'étranger cette année pour un dirigeant chinois.
Le Premier ministre a rencontré mardi soir le fondateur et président du Forum Klaus Schwab, peu de temps après son arrivée dans la ville alpine de Davos pour assister au forum, qui accueillera en cette fin janvier plus de 2500 délégués.
Li prononcera un discours sur la situation économique de la Chine et de ses politiques concernant les réformes et ouverture.
Les délégués à Davos étudiaient cette semaine les derniers chiffres publiés indiquant l’augmentation du PIB de la Chine de 7,4% en 2014, qui, bien que conforme aux attentes du marché, est l’expansion la plus faible depuis 24 ans. Le Fonds monétaire international estime que le pays à contribué à hauteur de 27,8% à la croissance du PIB mondial en 2014, la plus importante dans le monde, la performance de l’économie chinoise restant sous étroite surveillance.
La présence de Li Keqiang montre que la Chine est à la recherche de relations encore plus étroites avec l'Europe, ce qui aiderait à compenser les doutes économiques et politiques sur le continent.
à court terme, cela pourrait bien conduire à une dépréciation de l'euro et aggraver les obstacles existants dans le cadre du commerce entre la Chine et l'Union européenne.
Mais la ligne de crédit étant assouplie, en particulier pour les petites entreprises européennes privées, les fabricants chinois sont susceptibles de recevoir plus de commandes venant des pays de l’UE.
De nombreuses zones existent où la Chine et l'Europe peuvent économiquement se compléter mutuellement, a déclaré Philip Koch, directeur adjoint du département international de la Chambre de commerce de Hambourg.
?Dans les domaines comme l'urbanisation, les énergies renouvelables et la santé, les entreprises Hambourg, en tant que leaders du marché, peuvent offrir des concepts et des solutions innovantes à la Chine dans la poursuite de sa modernisation.
?D'autre part, l'Europe peut bénéficier des technologies et télécommunications chinoises, ainsi que des secteurs innovants tels que l'e-mobilité?, a-t-il noté.
Peter Ho, professeur de la chaire économie et développement de la Chine à l'Université de technologie de Delft, a déclaré que l'UE et la Chine ont encore beaucoup à apprendre les uns des autres, même si leurs échanges ont atteint des niveaux historiquement proches.
L'Union Europénne et la Chine partagent de nombreuses similitudes au niveau de l'histoire, de la culture et de certaines valeurs, garder cela à l'esprit est essentielle face à la tourmente politique et économique temporaire, a-t-il souligné.
Ajoutant que le système unifié et centralisé de la Chine pourrait masquer certaines expériences précieuses qui pourraient être utiles pour l'UE : comme dans ses efforts actuels pour prévenir une nouvelle crise de l'Euro, tandis que le succès de l'UE dans le développement durable et respectueux de l'environnement en assurant une bonne qualité de vie de ses citoyens est tout aussi précieux pour la Chine.