Yoshio Mizoguchi, un criminel de guerre japonais durant la Seconde Guerre mondiale, révèle dans ses aveux écrits, publiés mercredi, le meurtre de 40 Chinois.
Mizoguchi était procureur du Parquet de Harbin du "Mandchoukouo", un Etat fantoche établi par le Japon dans le nord-est de la Chine entre 1931 et 1945.
Selon ses aveux, disponibles sur le site Internet du Bureau national des Archives (BNA), Mizoguchi a condamné neuf Chinois à la peine de mort à Bayan entre mars et juin 1943. Il mentionne également que quatre autres Chinois ont été tués au cours de leur interrogatoire durant cette période.
Dans le document, il avoue avoir poursuivi en justice 26 Chinois accusés d'avoir attaqué le département de la police du "Mandchoukouo" en mai 1945. Neuf d'entre eux ont été condamnés à la peine de mort et exécutés en juillet.
En juin 1945, Mizoguchi a poursuivi en justice 65 Chinois, dont 35 soldats, et a demandé la peine de mort pour 18 d'entre eux. Ces 18 Chinois ont été condamnés à la peine de mort et exécutés dans la prison de Daoli à Harbin entre le 10 et le 13 ao?t.
Le Bureau national des Archives de Chine a commencé le 3 juillet à publier en ligne les textes intégraux des aveux de 45 criminels de guerre japonais, au rythme d'un par jour.
Cette initiative est une réponse au déni par le Premier ministre japonais Shinzo Abe et des hommes politiques de droite des crimes de guerre commis en Chine par le Japon.