Les poursuites contre Bo Xilai illustrent la position claire et la forte détermination du Parti communiste chinois à venir à bout de la corruption, indique un éditorial du Quotidien du Peuple, le journal phare du PCC.
Cette affaire démontre que le PCC est strict envers ses membres et s'en tient à sa philosophie de gouvernance, à savoir administrer le pays en vertu de la loi, pointe l'éditorial de vendredi.
Bo Xilai, ancien secrétaire du Comité du Parti communiste chinois (PCC) pour la municipalité de Chongqing, est poursuivi pour corruption, détournement et abus de pouvoir, selon la mise en accusation prononcée jeudi au Tribunal populaire intermédiaire de la ville de Jinan, dans la province du Shandong (est).
Bo Xilai, en tant que fonctionnaire de l'Etat, a profité de sa fonction pour obtenir des avantages pour autrui et a accepté des pots-de-vin sous forme de biens et d'importantes sommes d'argent, selon la mise en accusation.
Bo a été informé de ses droits et interrogé par les procureurs. Ses avocats ont également fait leur plaidoyer, selon les procureurs.
Les poursuites contre Bo Xilai illustrent l'esprit du respect des faits et des lois et manifestent la dignité et l'autorité de la loi, indique cet article.
Le procès contre Bo Xilai prouve que "tous les hommes sont égaux devant la loi, qu'aucune exception ne sera faite à la règle du droit et que personne ne doit compter sur l'idée que [les sanctions ne sont pas pour les nobles]", selon l'éditorial.
"Les coupables seront tenus pour responsables et sévèrement punis si ils enfreignent la loi et ce, peu importe qui ils sont et peu importe leur pouvoir ou leur position sociale", tranche l'article.
Le PCC, représentant l'intérêt fondamental du peuple, ne sera jamais complaisant face à la corruption et "l'encadrement du pouvoir dans le cage des réglementations" ne sera pas une vaine promesse, indique l'éditorial.
Bo Xilai, agé de 64 ans, a successivement occupé les postes de maire de Dalian, de gouverneur de la province du Liaoning et de ministre du Commerce, avant de devenir secrétaire du Comité du PCC pour la municipalité de Chongqing en 2007.
Le Comité central du PCC a annoncé en avril 2012 la suspension de Bo Xilai comme membre du Bureau Politique du Comité central du PCC et du Comité central du PCC, ce dernier étant soup?onné de plusieurs violations de la discipline.
La Commission centrale de contr?le de la discipline du PCC a par la suite ouvert une enquête sur "l'affaire Bo".
En septembre dernier, le Bureau politique du Comité central a décidé d'exclure Bo du PCC et de son poste administratif. Le Bureau a également transféré les accusations des délits de Bo Xilai et les preuves relatives aux organes judiciaires.