Dernière mise à jour à 13h18 le 01/01
La police soudanaise a confirmé vendredi que quatre manifestants avaient été tués et des centaines de personnes blessées lors des manifestations de masse réclamant un régime civil la veille dans la capitale Khartoum et ses régions voisines.
"Quatre manifestants ont été tués, tandis que 297 autres, ainsi que 49 policiers, ont été blessés à Omdourman", a déclaré la police soudanaise dans un communiqué.
Omdourman est la ville la plus peuplée du Soudan, située sur la rive occidentale du Nil, en face de la capitale Khartoum.
La police a accusé les manifestants d'avoir commis des actes de sabotage et d'avoir attaqué les forces de l'ordre, causant des pertes humaines et des dommages aux propriétés publiques et privées.
Soulignant le caractère pacifique de la situation, la police a appelé à une coordination avec les leaders de la manifestation pour démasquer ceux qui cherchent à créer un fossé entre la police et le peuple.
Jeudi, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Khartoum et d'autres villes, lors de la 11e manifestation de masse depuis le 25 octobre, date à laquelle l'armée a soudainement pris le contr?le du pays.
Le Soudan traverse une crise politique depuis que le commandant général des forces armées, Abdel Fattah Al-Burhan, a déclaré l'état d'urgence le 25 octobre et dissous le Conseil souverain et le gouvernement.
Le 21 novembre, Abdel Fattah Al-Burhan et le Premier ministre Abdalla Hamdok, qui avait été démis de ses fonctions, ont signé une déclaration politique prévoyant le rétablissement de M. Hamdok dans ses fonctions de Premier ministre, mais cet accord n'a pas encore réussi à calmer la rue.
Les manifestations de rue ont également été alimentées par la hausse des prix de la nourriture, des gaz de cuisson et des produits de première nécessité dans le pays.