Le président de la Commission internationale chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme en République centrafricaine, Bernard Acho Muna, a entamé mercredi sa première visite dans le pays depuis sa nomination le mois dernier.
L'objectif de cette visite, qui dure jusqu'au 1er mars, est d'établir des contacts formels avec les autorités du pays, dont le chef de l'Etat de la Transition, Catherine Samba-Panza, et d'autres acteurs clef, a précisé le Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) dans un communiqué de presse.
Créée par le Conseil de sécurité le 5 décembre 2013 pour une période initiale d'un an, la Commission internationale d'enquête a pour mandat d'enquêter sur toutes les violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme et d'atteintes aux droits de l'homme qui auraient été perpétrées en République centrafricaine depuis le 1er janvier 2013. Elle est également chargée de rassembler des informations devant aider à identifier les auteurs de ces violations et abus,
à déterminer leur éventuelle responsabilité pénale et à les traduire en justice.
La Commission internationale d'enquête, qui commencera ses travaux dans les prochaines semaines, est composée de trois experts de haut niveau, les deux autres étant Jorge Castaneda, du Mexique, et Fatimata M'Baye, de la Mauritanie. Elle est assistée d'un secrétariat qui arrivera en République centrafricaine le 4 mars.
De nationalité camerounaise, Bernard Muna est avocat auprès de la Cour suprême de son pays. Il est un ancien magistrat et un ancien procureur en chef adjoint du Tribunal pénal international pour le Rwanda. Il a aussi été président du barreau d'Afrique centrale.