Environ 52 personnes ont été tuées dans des affrontements survenus mardi à Gaga, une localité de la sous-préfecture de Yaloke située à près de 260 km au Nord de Bangui sur la route menant au Cameroun, entre des éléments de l'ex- rébellion de la Séléka et des groupes d'autodéfense villageois surnommés "anti-balaka", selon un témoin joint au téléphone par Xinhua depuis Bangui.
"Le bilan pourrait être lourd, car, les combats ont été intenses entre les deux groupes", a rapporté Régis Gnengbe, commer?ant à Gaga qui s'est échappé des représailles, joint au téléphone par Xinhua.
Il s'agit d'un groupe de jeunes d'autodéfense armé de machettes, de fusils de chasse et d'armes de fabrication artisanale qui ont tenté de contrer une attaque des ex-Séléka installés dans un chantier de diamant de Gaga, a expliqué cette source.
Ces affrontements sont dus, a-t-il expliqué, au blocage imposé aux artisans miniers de cette localité par les ex-Séléka d'exercer leurs activités dans ce chantier de diamant fermé depuis la prise du pouvoir le 24 mars.
L'information n'a pas été confirmée par les autorités de Bangui. Aucune declaration officielle n'a été faite à ce sujet. Sur place à Gaga, il est difficile d'entrer en contact avec les représentants de l'administration.
La représentation du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) à Bangui a pour sa part affirmé avoir été informée de la situation, mais elle s'est declarée incapable à fournir un bilan.
"Nous avons appris qu'il y a eu beaucoup de morts. Compte tenu de ce qu'il n'y a pas une forte présence des acteurs humanitaires dans la sous-préfecture de Yaloké, nous avons de la peine à avoir des informations exactes", a laissé entendre le chef de bureau, Amy Martin, jointe par Xinhua mardi soir depuis Yaoundé.
Selon un officier de l'ex-Séléka sous couvert d'anonymat, les forces de l'ordre auraient été envoyées dans la localité pour " ma?triser la situation".
Ces incidents surviennent au moment où les jeunes de plusieurs villes du pays notamment de Bossangoa, de Bouca, de Paoua et de Bangassou organisent une résistance armée face aux exactions des ex-Séléka sur le population.