L'Union africaine (UA) décidera si les pays africains restent dans la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré mardi la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération Maité Nkoana- Mashabane.
L'Afrique du Sud soutiendra toute décision de l'UA concernant la participation du continent à ce tribunal, a déclaré Mme Nkoana- Mashabane.
La ministre s'adressait aux journalistes à Pretoria à l' approche du sommet extraordinaire de l'UA prévu les 11 et 12 octobre à Addis Abeba en éthiopie, pour discuter de la poursuite de la coopération de l'UA à la CPI.
Certains pays africains auraient selon des informations menacé de se retirer de la CPI, accusant le tribunal de prendre injustement pour cible les pays africains, y compris le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto qui sont accusés et jugés pour avoir incité à la violence lors des élections générales de leur pays en 2007. Les violences post- électorales ont fait plus de 1 000 morts.
Ce sommet de l'UA survient un mois après l'ouverture à La Haye du procès de MM. Kenyatta et Ruto pour crimes contre l' Humanité.
Interrogé sur la conclusion probable du sommet de l'UA, Mme Nkoana- Mashabane a déclaré que son gouvernement ne parlerait pas au nom de l'UA mais qu'il ? soutiendra toute décision sur ce sujet ?.
Elle a dit ne pas pouvoir prédire l'issue avant la tenue du sommet.
En tant que pays africain, la position de l'Afrique du Sud sera prise en compte lors de ce sommet, a déclaré la ministre.
? L'Afrique du Sud se rend à cette réunion pour y participer, pleinement consciente des événements qui ont lieu. Nous étions là quand la CPI a été formée. Nous avons tout à fait le droit, en tant qu'état membre, de prendre du recul et de nous demander 'est- ce exactement ce que nous voulions créer ?' ?.
Les pays africains représentent 34 des 122 parties signataires du Traité de Rome, document statutaire de ce tribunal, entré en vigueur au 1er juillet 2002.
La CPI a été formée pour juger les génocides, crimes de guerre et crimes contre l'Humanité lorsque leurs auteurs ne peuvent pas être jugés dans leur pays.