Le président kenyan Uhuru Kenyatta a écarté dimanche la possibilité d'un retrait des troupes kenyanes de la Somalie, réagissant à une demande dans ce sens avancée par les hommes armés qui ont attaqué samedi un centre commercial de Nairobi.
S'exprimant lors d'une conférence de presse organisée par des responsables de l'opposition, M. Kenyatta a indiqué que son pays ne reculerait pas dans la lutte contre le terrorisme, après que les rebelles islamistes shebab de la Somalie eurent revendiqué l'attaque.
"Nous sommes en Somalie pour combattre le terrorisme qui se décha?ne sur le peuple kenyan, le peuple somalien ainsi que le peuple du monde entier. Ce n'est pas une guerre du Kenya, c'est une guerre internationale", a déclaré devant la presse M. Kenyatta, en compagnie de l'ancien Premier ministre Raila Odinga et de l'ancien vice-Premier ministre Musalia Mudavadi.
"Nous appelons les personnes de bonne volonté à nous rejoindre. Cela a renforcé notre engagement à combattre et à gagner cette guerre. Nous avons besoin de travailler ensemble dans la bataille contre le terrorisme", a-t-il dit.
Il a tenu ces propos après qu'un porte-parole des shebab eut demandé au Kenya de retirer ses troupes de la Somalie en mena?ant de déclencher "des attaques constantes".
Les shebab ont averti que l'attaque du 21 septembre à Nairobi fait partie de leurs mesures de représailles contre l'intervention militaire du Kenya dans le sud de la Somalie.
Rejetant cette menace, le président Kenyatta a indiqué les jours des shebab sont comptés.
M. Kenyatta a confirmé que dans le centre commercial Westgate, il y a 10 à 15 terroristes armés ainsi que de nombreux civils innocents.
Dans l'attaque de samedi, les éléments présumés des shebab ont tué au moins 59 personnes et causé 175 blessés. Entre 30 et 50 personnes restent portées disparues dimanche alors que les attaquants ont pris des personnes en otages.