Le président de la République de transition, Serifo Nhamadjo, a confirmé l'absence d'un accord entre les acteurs politiques pour la formation d'un gouvernement inclusif en Guinée-Bissau.
Dans une déclaration à la presse ce dimanche avant de partir pour le Nigeria pour une "visite médicale de routine", il a accusé, sans les nommer, certains partis "de mauvaise foi".
"Maintenant, il y a un seul parti qui prétend avoir le plus grand nombre de portefeuilles ministériels", a-t-il affirmé.
Le président Nhamadjo et son Premier ministre ont été accusés par le PAIGC et le PRS, les deux principales forces politiques du pays, de retarder, par des manoeuvres, la formation du gouvernement de consensus.
Ces deux partis (qui détiennent 67 et 28 députés sur 100 à l' Assemblé nationale, avaient signé le 17 mai, sous l'égide de l'Union africaine et de l'ONU, un accord viabilisant la seconde phase de transition qui devrait permettre à terme de sortir le pays de la crise politique dans laquelle il est plongé depuis le coup d'Etat militaire du 12 avril 2012.
L'accord prévoit, entre autres, le maintien du Premier ministre, Rui Duarte Barros, une période de transition ne dépassant décembre 2013, ainsi que la création d'un espace de dialogue et de concertation entre les partis, afin de mettre en oeuvre le pacte du système postélectorale.
En réponse aux accusations, le chef de l'Etat a tenu à préciser que l'accord signé la semaine dernière entre le PAIGC et le PRS, "ne lie pas le président, ni le Premier ministre.
Par ailleurs, le Forum qui rassemble 28 partis politiques, a rejeté l'accord entre le PAIGC et le PRS, estimant, dans un communiqué, qu'il vise à détourner le pacte de transition politique et à se partager le pouvoir.
Selon ce communiqué, le PAIGC veut s'adjuger cinq ministères et trois secrétariats d'Etat et le PRS quatre ministères et trois secrétariats d'Etats, alors que le Forum aura deux ministres et trois secrétaires d'Etat, le Premier ministre quatre ministres et trois secrétaires d'Etat, les militaires deux ministères et un secrétaire d'état et le président de la République deux ministres et un secrétaire d'Etat.