Une commission ad-hoc vient d'être créée avec pour mission l'accélération du recouvrement des biens et avoirs tunisiens à l'étranger, a annoncé vendredi la présidence du gouvernement tunisien.
Aux termes d'une réunion du conseil supérieur de la lutte contre la corruption et de recouvrement des avoirs de l'Etat tunisien, il a été procédé de confier à la commission créée une mission diplomatique portant sur l'intervention auprès des pays concernés pour gérer les biens et les avoirs de la Tunisie à l' étranger.
Un communiqué de la présidence du gouvernement précise que cette commission regroupe les présidents de la commission nationale du recouvrement des avoirs mal acquis et détournés à l' étranger et de la commission nationale de gestion des fonds et biens confisqués ou restitué de l'Etat tunisien.
Les ministres tunisiens de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, de la Justice, des Affaires étrangères, des Finances outre le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie feront également partie de cette commission ad-hoc.
Présidée par le chef du gouvernement Ali Laarayedh, la réunion a été l'occasion de présenter les résultats préliminaires d'un rapport sur la mise en oeuvre de la Convention des Nations-Unies contre la corruption (CNUCC) outre un aper?u sur l'état des lieux de la lutte anti-corruption en Tunisie.
Malgré des critiques faites essentiellement par l'opposition voire même certains anciens responsables portant sur le manque de compétences auprès des actuels dirigeants et le ralentissement du processus de récupération des avoirs spoliés et détournés à l' étranger, la Tunisie a pu franchir des étapes qualifiées à l' étranger de "record" en récupérant d'importants fonds et biens dont les derniers en date une somme de 28 millions USD sur un compte libanais au nom de l'épouse du président déchu Ben Ali et un yacht récupéré en avril 2013 auprès des autorités italiennes.