La Commission électorale nationale indépendante (CENI), préoccupée par la transparence et la fiabilité des prochaines élections législatives, prévues le 30 juin, compte délocaliser tous bureaux de vote installés dans les casernes militaires, dans les lieux de culte (mosquées et églises) et dans les domiciles privés répertoriés à travers le pays.
Selon Yaya Kane, commissaire de la CENI joint au téléphone lundi par Xinhua, cette mesure sécuritaire vise à rassurer les acteurs politiques engagés dans la tenue des élections législatives sur la transparence du scrutin et à faciliter l'accessibilité des citoyens aux différents bureaux de vote.
Dans les 33 circonscriptions électorales que compte le pays et dans les cinq communes urbaines de Conakry, le découpage électoral pour l'installation des bureaux de vote se fera uniquement sur la base d'une stratégie visant à rapprocher les électeurs guinéens de leurs lieux du vote, afin de les permettre d'exercer librement et facilement leurs droits de citoyen épanoui.
D'après les premières estimations, la CENI compte mettre en place plus de 10.000 bureaux de vote à travers tout le pays, avec un moyen de 500 mètres de distance entre un électeur et son bureau de vote.
Lors des dernières élections présidentielles en 2010, nombreux des électeurs de Conakry et de l'intérieur du pays parcouraient plus de 30 km pour avoir accès à un bureau de vote et pouvoir ainsi déposer son bulletin dans l'urne.
Cette situation avait provoqué un taux d'abstention de vote assez élevé eu égard au manque de moyen de transport et aux difficultés liées au déplacement et à la mobilité des électeurs sur une distance relativement longue.
Par ailleurs, l'objectif de la CENI est de parvenir a enr?ler plus de deux millions d'électeurs qui s'ajouteront sur la liste des trois millions huit cent mille citoyens déjà récencés au niveau de l'actuel ficher électoral.