Les ambassadeurs chinois, Yu Xuzhong, russe Vladimir Malyshev et sud-africain Oupa Manavery, dont leurs pays font partie des BRICS (Brazil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont organisé lundi à Bujumbura une conférence de presse conjointe en vue de faire une restitution sur les principales conclusions du 5e Sommet des BRICS tenu les 26 et 27 mars à Durban en Afrique du Sud avec comme thème "BRICS et Afrique: Partenariat pour le développement, l'intégration et l' industrialisation".
Ces ambassadeurs ont noté pendant leurs interventions qu'à l'issue de ce sommet, les cinq pays ont décidé de créer une banque de développement des BRICS et d'un fonds spécial de réserves monétaire de 100 milliards de dollars. Le sommet, ont-ils ajouté, a aussi recommandé la mise en place d'un Conseil d'affaires et d' un Conseil de Think Thank des BRICS.
Les conférenciers ont souligné que c'est pour la première fois qu'un Sommet des BRICS s'est tenu sur le sol africain et qu'a eu lieu le Forum de Dialogue "BRICS-Afrique" auxquels ont participé 15 leaders africains représentant l'Union Africaine (UA) et les groupes économiques sous régionaux africains EAC, COMESA, SADEC, CEEAC et CEDEAO.
Les trois ambassadeurs se sont complétés également pour affirmer que la future banque de développement des BRICS ne sera pas une rivale aux institutions de Bretton Woods comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire Internationale (FMI), mais jouera plut?t un r?le complémentaire pour promouvoir une gouvernance économique beaucoup plus équilibrée dans les relations internationales.
De même, ont-ils tenu à clarifier, les BRICS n'entend pas conclure des alliances militaires entre ses membres et défend la thèse selon laquelle la lutte pour la protection des droits de l' homme, est d'abord celle dirigée prioritairement contre la pauvreté.
"Lutter contre la pauvreté, il ne faut pas dire que ce n'est pas un droit de l'homme, c'est le plus grand droit de l'homme pourl'être humain", a insisté l'ambassadeur chinois Yu Xuzhong.
Les BRICS n'ont pas été "créés pour la confrontation, mais pour le développement commun", a martelé l'ambassadeur Yu en réponse à la question d'un journaliste qui lui demandait si le BRICS n' aurait pas été mis en place pour entre en rivalité avec les pays du monde occidental.