Plus de 800 000 personnes ont été affectés par les hostilités depuis le déclanchement de la crise par la rébellion de la Séléka qui avait occupé plusieurs villes de la République centrafricaine, a fait savoir ce vendredi, Henri-Sylvain Yakara, administrateur national chargé des affaires humanitaires du Bureau de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour les affaires humanitaire (OCHA).
? En moins d'un mois, 19 villes du pays avec au total 6 préfectures sur 16 sont occupées par les rebelles. Nous estimons que dans ces préfectures on compte plus de 800 000 personnes affectés par ces hostilités. Alors qu'en 2012 le nombre de personnes affectées par les crises sont estimés à 664 000 ?, a-t-il dit.
Il a rappelé que la situation sécuritaire et humanitaire en République centrafricaine reste très précaire avec la présence des bandits et des éleveurs armés, des groupes armés non identifiés dans plusieurs régions du pays.
On note également la présence des groupes armés étrangers notamment l'Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony et certains éléments du Front populaire pour le redressement du rebelle tchadien Baba Laddé qui ne sont pas rapatriés, a-t-il ajouté.
La présence des forces étrangères comme la Fomac, les forces Ssd-Africaines, les forces fran?aises, les forces tripartites dans la région de Birao, les forces ougandaises qui se sont installées pour la lutte contre la LRA et l'intervention de la Séléka, "ont fortement influencé la situation sécuritaire à partir de 2012 jusqu'à janvier et février 2013", explique-t-il.
A Mobaye, ville située au Sud-est du pays attaquée le 7 février par les rebelles de la Séléka, plus de 8 000 personnes sont déplacés vers la République démocratique du Congo et 1500 personnes ont trouvé refuge au Tchad, rappelle-t-il.
Pour lui, les impacts de ces crises sont entre la paralysie générale des secteurs d'activités dans tous les domaines. ? Toutes les activités ont été affectés que ce soient les échanges interrégionaux. Certaines organisation internationale ont suspendu leurs activités, le risque d'aggravation des conditions alimentaires des populations et la hausse des prix ?, a-t-il souligné.
Pour aider le pays à résoudre la crise humanitaire, 65% des demandes de financement auprès des bailleurs de fonds ont été répondu, a affirmé Kaarina Immonen, coordonnatrice résidente à Bangui du bureau de l'organisation des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA).
? Nous allons toujours continuer les plaidoyers auprès des bailleurs afin de venir en aide à des populations affectées car les besoins sont urgents ?, a-t-elle ajouté, sans préciser sur le montant global des besoins de financement.