Le pool de juges, qui s'est vu confier la délicate mission de faire la lumière sur le massacre du 28 septembre 2009, doit entendre certains leaders politiques présents au stade au moment des faits, ainsi que l'ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara, à titre de "témoins", a-t-on appris lundi de sources concordantes.
Ces leaders politiques, dont le président des Nouvelles forces démocratiques (NFD), Mouctar Diallo, et le présdient de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, pourraient être entendus cette semaine.
Lors d'une manifestation le 28 septembre 2009, des militaires ont tiré sur les manifestants de l'opposition au grand stade de Conakry. Selon un rapport des Nations Unies, 157 personnes ont été tuées et une centaine de femmes violées.
L'opposition s'insurgeait contre les velléités de Moussa Dadis Camara, auquel on prêtait l'intention de vouloir se présenter à l' élection présidentielle de 2010.
Les juges vont aussi entendre la version du capitaine Dadis Camara, qui se trouve en convalescence dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, depuis la tentative d'assassinat qui l'avait visé le 3 décembre 2009.
Une mission devra ainsi se rendre à Ouagadougou pour rencontrer l'ancien chef de la junte, indiquent des sources judiciaires.