Le président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK, a déclaré jeudi lors d'une rencontre qu'il est nécessaire et incontournable de réunir les forces vives de la nation (concertations ou assises nationales, ndlr).
Celui-ci a rappelé que c'est la CEDEAO qui a piloté les affaires du pays depuis les événements du 22 mars jusqu'ici et fixé à un an, la durée de la transition.
Pour tous les partenaires multilatéraux et bilatéraux du Mali, la période d'avril-mai 2013 doit consacrer la fin de la transition, après la tenue d'élections notamment présidentielles, a-t-il rappelé également.
"Cela est-ce possible techniquement ?", "Que faut-il faire après cette échéance si elle était observée ?", "Va-t-on encore vers une nouvelle polémique et les conclusions inhérentes ?", sont autant de questions que l'on est en droit de se poser, à en croire IBK.
Le président du RPM a laissé entendre: "Aujourd'hui comme hier, nous estimons, conformément à l'accord-cadre (signé entre la CEDEAO et l'ex-junte en avril dernier, ndlr), qu'il est nécessaire et incontournable de réunir les forces vives de la nation malienne sous l'égide de ceux en charge de la transition, notamment le président de la république".
A son avis, "aujourd'hui, des malis et des jeux qui se veulent subtiles, voudraient une fois encore nous conduire vers l'indéfendable. Nous tirons la sonnette d'alarme".
IBK a fait savoir qu'il est bon de "maintenir les engagements", parce que, dit-il, "c'est l'intérêt de chacun, de tous, surtout du Mali". Pour lui, "tenir les engagements n'est point et saurait être question d'orgueil, c'est avant tout question d'honneur et de crédit".
S'agissant des négociations ou dialogues, le premier responsable du RPM se dit favorable, mais à des conditions. En effet, il a dit "oui aux négociations, oui aux dialogues, mais sous autorité malienne, sous l'égide de ceux en charge légale de gérer aujourd'hui la transition au Mali, avec l'appui possible des facilitateurs d?ment accrédités".
Expliquant les raisons de cette prise de position, IBK a souligné qu'il "ne s'agit point d'un souverainisme hors saison, mais d'une question de principe universelle" avant de poursuivre que "le gouvernement du Mali est et demeure le seul qualifié, sous l'égide du président de la république, à entreprendre au nom de notre république, pour défendre nos intérêts".
Par ailleurs, il est à noter que l'une des attentes des concertations nationales (dont la tenue n'est plus opportune pour certains Maliens) est l'élaboration d'une feuille de route.
Ce point semble ne plus être d'actualité car le président de la république par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a, dans son discours à la nation à l'occasion du Nouvel An, déjà annoncé la feuille de route.
Selon Dioncounda Traoré, "dans les jours à venir, fort de la synthèse des consultations antérieures ainsi que des avis de nos partenaires, le Premier ministre fera devant l'Assemblée nationale une déclaration articulée autour des deux principaux axes de la mission de la transition sous forme d'une feuille de route".