Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly, a annoncé jeudi la création d'un fonds spécial et la tenue de la conférence des donateurs pour le Mali, conformément à la résolution 2085 adoptée par l'ONU.
Le chef de la diplomatie malienne a fait l'annonce lors d'une conférence de presse portant sur les détaillants de la Résolution 2085, adoptée le 20 décembre dernier par le Conseil de Sécurité des Nations unies, autorisant le déploiement de la force internationale, sous commandement africain, en soutien à l'armée malienne.
M. Coulibaly a expliqué que la Résolution autorise la '' création d'un fonds spécial à l'ONU pour aider le Mali et les pays (membres de l'ONU) qui sentent concernés par la crise''. L' objectif étant de ''faire à ce dont le Mali aura besoin tout comme les pays intéressés'', a-t-il dit ajoutant que '' elle autorise également le soutien direct au Mali'' des pays ayant un accord bilatéral avec lui.
Expliquant toujours les détails de la Résolution 2085, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Coulibaly, a laissé entendre que l'ONU ''va tenir une Conférence des donateurs à travers laquelle, les uns et les autres vont exprimer ce qu'ils peuvent apportent en termes de troupes, d'argent et de logistiques au Mali''.
Evoquant la nomination du général fran?ais Fran?ois Lecointre à la tête de la mission militaire européenne EUTM ( European Union Training Mission ou mission de formation de l'Union européenne) au Mali, M. Coulibaly a fait savoir que ''celui-ci doit, officiellement, prendre fonction en janvier prochain''.
La nomination de Fran?ois Lecointre prouve que les choses avancent et qu'il s'agit d'une affaire sérieuse, selon M. Coulibaly qui a ajouté que l'Union européenne '' mettra à la disposition du Mali de grands moyens pour encadrer et aider l' armée malienne'', sans entrer dans les détails.
Quant au calendrier en ce qui concerne le déploiement des troupes, le ministre Coulibaly a précisé que ''le calendrier ne sera jamais connu''. Mieux, ceux qui souhaitent s'adonner à cet exercice ''risquent d'exposer à des sanctions pour divulgation de secret défense'', a-t-ajouté.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie malienne pense que ''il est indécent d'évoquer les élections'' dans son pays sans les régions de ''Gao, Kidal et Tombouctou'', qui sont sous occupation des groupes armés islamistes et terroristes.