Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé vendredi que sa vaste opération de rapatriement de dizaines de milliers de réfugiés libériens avait pris fin, co?ncidant avec la fin de l'année 2012.
Les 29 et 30 décembre, un ultime groupe de 724 Libériens est rentré de Guinée après 14 de guerre civile dans leur pays d'origine. Le programme de rapatriement avait débuté un an après le rétablissement de la paix au Libéria en 2004.
? Le HCR a permis en tout 155.560 réfugiés libériens de rentrer chez eux, principalement par voie routière ou aérienne. Dans le cadre de ce programme, chaque rapatrié a re?u une petite aide financière à la réinstallation ?, a expliqué la porte-parole du HCR, Melissa Flemming, lors d'un point de presse donné à Genève.
Une fois de retour dans leur pays, ces anciens réfugiés bénéficient également de l'assistance de la Commission libérienne de rapatriement et de réinsertion pour trouver un emploi, notamment dans la fonction publique pour ceux possédant les qualifications requises. La Commission accorde également des bourses d'étude ou une aide pour l'achat d'un terrain et la construction d'une maison.
La guerre civile au Libéria, qui a éclaté le jour de No?l 1989, s'est poursuivi jusqu'en 2003. Près d'un demi-million de personnes on été déplacées à l'intérieur des frontières et 250.000 autres se sont réfugiés dans les pays voisins. Certains d'entre eux ont passé près de 20 ans en C?te d'Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Mali, au Nigéria, en Sierra Leone ou en Gambie.
Si le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ( HCR) a beaucoup aidé ces réfugiés, la plupart sont rentrés chez eux par leurs propres moyens. Après le rétablissement de la stabilité au Libéria, le statut de réfugié a été officiellement abrogé pour ce pays le 30 juin 2012.
Par ailleurs, le Libéria accueille aujourd'hui près de 67.000 réfugiés ivoiriens qui ont fui leur pays à cause des violences postélectorales de 2010 et 2011. Un programme de retour volontaire a été mis en place à leur intention, mais jusqu'à présent, la majorité d'entre eux ont indiqué qu'ils souhaitaient rester au Libéria tant que le processus de réconciliation en C?te d'Ivoire ne serait pas suffisamment avancé.