Les transporteurs intercommunaux ont entamé lundi à Abidjan une grève largement suivie à la mi-journée, causant des désagréments à la population abidjanaise, a constaté un correspondant de Xinhua sur place.
"Je devais me rendre à Abobo pour des courses très importantes, mais faute de gbaka (mini car de transport), je suis retourné à la maison d'autant plus que les taxis se font rares craignant d'être vandalisés par les grévistes", raconte M. Yao, complètement désemparé.
Sur les principaux points de ramassage des gbaka et des taxis dans la commune de Yopougon, des groupes par dizaine se rongeaient les freins, dans l'attente d'un hypothétique moyen de transport.
Les transporteurs intercommunaux, notamment les gbaka, ont décidé de cet arrêt de travail pour protester contre la présence de chargeurs communément appelés "syndicats" ou encore "gnambro".
Ces chargeurs encaissent jusqu'à 500 francs CFA (un dollar) à chaque voyage sans compter d'autres cotisations journalières à chaque embarquement de passagers pour le compte de syndicats dont les transporteurs disent ne pas voir l'utilité.
Selon des grévistes qui dénoncent ces prélèvements abusifs, il est temps de mettre fin au règne des syndicats et autres "gnambro" pour que le transporteur vive de son investissement.