15 MILLIONS DE DOLLARS OCTROYES
Sur 26.215.664 dollars de financement promis pour la mise en ?uvre du Programme d'appui au cycle électoral à Madagascar (PACEM), le PNUD (2.766.129 dollars sur 4.210.122 annoncés), la Suisse (209.268 dollars), la Norvège (1.145.374 dollars), l'UE (8.205.448 sur 17.600.675 dollars), le Japon (1.050.224 dollars), la Commission de l'océan Indien (499.729 sur 1 million de dollars), la Corée du Sud (100.000 dollars) ont octroyé jusqu'ici 15.362.591 dollars, selon les informations recueillies par Xinhua.
Un autre financement de 10 millions de dollars provient de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), organisation régionale à laquelle Madagascar appartient par ailleurs.
"De toute fa?on, il n'y a pas de fraudes possibles (...) Avec le PNUD, on prend toutes les mesures possibles aujourd'hui et surtout avec le financement de la SADC qui est arrivé à point. Même si ce n'est pas encore dans la caisse, mais c'est déjà publié", a déclaré mercredi à la presse la présidente de la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENI-T), Béatrice Atallah.
Ces assurances ne dissipent pour autant pas les craintes de violences et d'une participation faible de la communauté internationale qui mobilise quelque 700 observateurs, parmi lesquels une trentaine de journalistes étrangers, pour l'observation du vote de vendredi, au c?té d'environ 5.000 observateurs nationaux, d'après les chiffres communiqués par la CENI-T.
Par la voix de sa représentante résidente, l'ONU estime insuffisantes les mesures de sécurisation de l'élection prises par les autorités.
"Il n'y a pas suffisamment de personnels déployés comme on l'aurait voulu. Il aurait fallu qu'il y ait un policier devant chaque bureau de vote, mais ce pays est énorme. On parle de 600.000 km2, de 20.000 bureaux de vote. Est-ce que l'Etat, avec toutes les difficultés financières qu'il conna?t, aura la capacité de mobiliser suffisamment de forces de sécurité pour pouvoir intervenir en cas de bousculades ou en cas de contestations ?", s'interroge Fatma Samoura.
Ces appréhensions de la responsable onusienne se fondent sur une menace spécifique de troubles représentée par les voleurs de bétail réputés pour leur capacité de nuisance susceptible d'empêcher les populations d'aller voter dans le Grand Sud.
"Nous avons également un problème au niveau de la distribution des cartes d'électeur qui a commencé depuis une semaine et qui tarde à se conclure. Tout simplement parce qu'il devait y avoir des communautés de volontaires pour pouvoir distribuer ces cartes et ces comités de volontaires ne sont pas tous formés", observe-t-elle encore.
La CENI-T a annoncé la distribution d'environ 80% de cartes d'électeur. Elle fait intervenir quelque 140.000 personnels électoraux sur l'ensemble du territoire nationale dont 46 opérateurs de saisie au Centre de traitement des données implanté au sein de ses locaux à Antananarivo avec pour tache la gestion du fichier électoral et de la transmission des résultats du vote.
Pour Fatma Samoura, la rétribution de tous ces employés le jour même de l'élection et leur accompagnement pour l'acheminement de l'ensemble matériel électoral après le scrutin restent à garantir. "Donc, il y a des risques que nous avons essayons autant que possible de réduire, mais il y a une partie résiduelle de ces risques qu'il est difficile de prévoir".
C'est une préoccupation partagée par l'Union africaine (UA) qui déploie une mission d'observation électorale de 30 personnes dont une dizaine depuis la mi-septembre pour apprécier la préparation du scrutin, sous la conduite d'Issaga Kampo, premier vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Mali.
Celui-ci a en effet rapporté à Xinhua des inquiétudes exprimées à la CENI-T quant à "l'acheminement des résultats et au transport du matériel sensible sur le terrain". "Le Premier ministre, a-t-il en outre indiqué, a présidé une réunion avec tous les chefs de missions diplomatiques et les observateurs, ils nous ont rassuré qu'ils vont prendre toutes les mesures pour que ces élections se passent le plus paisiblement possible".