La capitale tchadienne, N'Djamena, s'apprête à accueillir, du 9 au 12 septembre 2014, un salon africain des technologies de l'information et de la communication (TIC), a déclaré mercredi Hassan Sylla Bakari, ministre tchadien de la Communication, porte-parole du gouvernement.
"De sa position géostratégique, notre pays est prêt à accueillir un salon d'une telle envergure, c'est une première", a affirmé M. Bakari, qui a précisé que ce salon permettra de réfléchir sur la place de l'Afrique dans le domaine des TIC.
Selon lui, les objectifs spécifiques sont d'intégrer le Tchad dans le réseau international haut débit en fibre optique, de vulgariser l'emploi des TIC en milieu urbain et rural, de créer des télécentres communautaires polyvalents, de finaliser la réflexion sur la stratégie nationale des TIC, etc.
Le gouvernement tchadien veut par ailleurs faire de N'Djaména le hub des TIC en Afrique, en construisant dans les années à venir un Centre Africain des Technologies de l'Information (CATI), comprenant notamment une télévision futuriste et une radio panafricaine.
M. Bakari a invité tous ses compatriotes, tous les amis du Tchad qui croient aux nouvelles TIC à se joindre au gouvernement tchadien "pour faire en sorte que ce rêve devienne réalité".
Au Tchad, le taux de pénétration de la téléphonie mobile est passé de 3,7% en 2005 à plus de 35% en 2013. Dans le même intervalle, l'accès à l'internet a varié de 0,04% à plus de 5%.
L'utilisation de la fibre optique est désormais mutualisée entre tous les opérateurs de téléphonie mobile. Les licences 3G et 4G viennent d'être attribuées à un opérateur de téléphonie mobile, donnant l'accès à la large bande aux consommateurs. Le Plan national de développement 2013-2015 a prévu des investissements de 27 milliards de FCFA dans le domaine des TIC pour la période 2013-2025.
Un des objectifs du Plan national de développement "voudrait que, dans les trois prochaines années, nous jetions les bases des services de technologies de l'information et de la communication qui assurent le minimum requis pour un développement performant et efficace du secteur privé, de la connaissance et du savoir, de l'ouverture au marché mondial, et de fa?on générale, de la modernisation de la société tchadienne", a conclu M. Hassan Sylla Bakari.