Dans une énorme grotte située dans les montagnes éloignées de la province chinoise du Guizhou, habitent une dizaine de familles de l'ethnie Miao. Il y a près de 150 ans, leurs ancêtres y logeaient pour échapper à la guerre avant de s'y installer définitivement.
Selon des études menées par le Bureau national du tourisme chinois, ce petit groupe de Miao, vivant à Getu, un village du district Ziyun à Anyun (à l'ouest de la province) constitue la ? dernière tribu de cavernes ? sur le continent asiatique. Ils habitent de très modestes maisons en bois et bambou. Etant à l'abri du vent, du soleil et des pluies dans la cave, certains de ces logis n'ont même pas de toit. La simplicité d'un mode de vie dépourvu du moindre confort.
La communauté vit de l'élevage et de la culture des céréales. Pour améliorer leur environnement d'habitation, le gouvernement local a mise en place plusieurs infrastructures, notamment des routes, un réseau d'électricité, des réservoirs d'eau, une antenne de diffusion de télévision par satellite. Ces ? hommes des cavernes ? sortant peu à peu d'un total isolement.
En fait, en 2008, les autorités du district de Ziyun ont mené un projet de réinstallation pour déménager ces ? foyers sombres et humides ?, en construisant des maisons et une école au pied de la montagne pour les reloger. Mais un mois après ce déménagement, certains villageois n'ont pas pu s'acclimater à cette nouvelle vie moderne et sont retournés dans leur cave. ? Il est difficile de quitter l'endroit où nous sommes nés. Mon amour pour ce lieu rend difficile une adaptation au monde extérieur ?, a expliqué Wang Fengqing sur son retour à une "vie d'ermite".