Beijing: délai interminable et longue liste d'attente pour les maisons de retraite
( le Quotidien du Peuple en ligne )
18.01.2013 à 14h28
Les listes d'attente pour un lit dans un foyer public de soins pour les personnes agées de Beijing ont considérablement augmenté et le délai est devenu si long que certains disent que cela pourrait prendre cent ans pour un demandeur d'obtenir une place.
**************************************************************************
Les listes d'attente pour un lit dans un foyer public de soins pour les personnes agées de Beijing ont considérablement augmenté et le délai est devenu si long que certains disent que cela pourrait prendre cent ans pour un demandeur d'obtenir une place.
Cao Shujuan, directrice adjointe de la maison de repos n°1 de Beijing, a déclaré qu’environ 10 000 personnes agées sont placées sur une liste d’attente et que le nombre ne cesse de cro?tre.
La résidence dispose d'environ 1100 lits et a re?u une note de cinq étoiles par le Bureau des affaires civiles de Beijing en octobre.
?Nous ne pouvons pas avoir les meilleurs équipements. Notre avantage réside dans le service, ce qui est le plus important pour les personnes agées?, a déclaré Mme. Cao, ajoutant que la maison dispose d'un h?pital spécialisé en gériatrie et près de 100 membres du c?té du personnel infirmier.
?Après l’inscprition, les personnes agées peuvent vivre ici pour le reste de leur vie?, a-t-elle dit.
?Comme ces personnes recoivent de bons soins, elles se sentent plus heureuses et vivent plus longtemps. Alors, notre taux de roulement par an est très faible?.
La maison facture aux résidents de 1500 yuans (240 dollars) à 2700 yuans pour un lit par mois, selon sa brochure d’octobre dernier.
?Plus de 10 000 personnes se trouvent sur une liste d'attente, mais la maison de soins ne prend que quelques dizaines à cent résidents par an, de sorte qu'il faudrait attendre plus de cent ans pour un candidat avant d'être inscrit?, ont rapporté les Nouvelles du soir de Beijing.
La population de Beijing agée de 60 ans et plus a doublé pour passer à près de 2,5 millions de personnes durant la dernière décennie. Cependant, la ville ne peut fournir qu’environ 28 lits pour 1000 personnes agées.
Les maisons de repos financés par le gouvernement offrent des prix bas et un service de bonne qualité, d’où de longues listes d'attente, souvent hors de portée pour les gens ordinaires.
Xiang Zhengwei, 82 ans, vit dans dans la communauté n°2 d’Anhuili avec son épouse de 78 ans et il sont toujours en attente d'un lit dans la cinquième institution de prévoyance sociale de Beijing. Voilà maintenant plus de 5 ans qu’il ont fait cette demande.
?On nous a dit que nous devions attendre 10 ans?, a déclaré la femme de Xiang.
Le couple a deux filles vivant à l'étranger.
Ils souhaitent se rendre dans une maison de retraite se trouvant à proximité des h?pitaux. Ils ont trouvé quelques places en banlieue, le problème est que ces résidences facturent plus de 5000 yuans par mois pour un lit et le couple ne peut bien s?r pas se permettre une telle somme.
Li Wanjun, chef du Bureau des affaires civiles de Beijing, a déclaré que le gouvernement a accéléré la construction de plusieurs maisons de soins infirmiers, mais peu d’établissements offrent un service de qualité avec un personnel infirmier qualifié.
?Nous allons redoubler d'efforts pour améliorer les soins communautaires pour les personnes agées afin qu'ils puissent passer leurs vieux jours à la maison?, a indiqué le responsable.
Le 12ème plan quinquennal de Beijing (2011-15) a élaboré une stratégie pour permettre à 4% de ses résidents agés, qui sont physiquement ou mentalement handicapés et donc incapables de vivre de fa?on autonome, d’ être institutionnalisés fin 2015 et pour les autres personnes la possibilité de bénéficier de soins à domicile ou dans les communautés.
Du Peng, directeur de l'Institut de gérontologie de l'Université Renmin de Chine, a indiqué que les maisons de retraite publiques devraient donner la priorité pour inscrire les personnes à faible revenu ou en mauvaise santé et qui n'ont pas un membre de la famille pour les prendre en charge.
?Premier arrivé, premier servi? n'est pas un bon système, parce que pour certaines personnes agées en bonne santé qui vivent dans des foyers de soins publics, cela est synonyme de gaspillage des ressources publiques?, a-t-il indiqué.
Zhu Ping, qui travaille pour dans un établissement de soins à Beijing, a exhorté le gouvernement à fournir des subventions plus importantes aux les personnes agées pour les aider à accéder aux services de soins infirmiers.
?Le gouvernement a largement financé les foyers de soins publics, de sorte que leurs prix soient plus bas que ceux pratiqué dans le privé. C'est une concurrence déloyale et le secteur public ne peut que profiter d'un petit nombre de personnes?, a-t-il dit.