Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) ne sont pas parvenus à une décision sur des sanctions visant le pétrole et le gaz russes, a fait savoir lundi le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

S'adressant aux médias à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE au Luxembourg, M. Borrell a déclaré qu'aucune décision n'avait été prise, mais que "rien n'est exclu, y compris des sanctions sur le pétrole et le gaz". L'année dernière, la facture pétrolière a été quatre fois plus élevée que celle du gaz, "aussi il est important de commencer par le pétrole".

Ces sanctions devraient causer un "choc asymétrique" entre les pays de l'UE, car les Etats membres d'Europe centrale et de l'est sont "fortement dépendants" des importations énergétiques russes, a-t-il observé.

"Nous continuons de discuter de la manière de mettre en oeuvre ces sanctions pour éviter toute forme de faille. Nous mesurons l'impact que ces sanctions auraient sur l'économie russe, et nous continuerons de discuter pour voir ce qui peut être fait d'autre", a-t-il dit.

M. Borrell a rejeté les affirmations de responsables russes selon lesquelles la pénurie croissante de denrées alimentaires serait due aux sanctions contre la Russie. Au contraire, il a accusé la Russie de "provoquer la faim dans le monde".

"Cessez d'accuser les sanctions. C'est l'armée russe qui provoque la rareté de la nourriture", a-t-il dit, ajoutant qu'il y avait un "grand nombre de navires" transportant des exportations agricoles empêchés de quitter les ports ukrainiens.