Dernière mise à jour à 11h00 le 09/12
La capitale yéménite Sanaa vit un "calme précaire" au terme de six jours de bombardements qui ont tué plus de 200 personnes et blessé quelque 480 autres, a indiqué jeudi un haut responsable de l'ONU au Yémen.
"Il y a un calme précaire à Sanaa depuis un ou deux jours", a confié Jamie McGoldrick, coordinateur humanitaire de l'ONU et représentant permanent du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Yémen.
"Il n'y a pas eu de raids aériens, pas d'activités militaires, ce qui permet aux civils de sortir et d'essayer de chercher de l'aide", a indiqué M. McGoldrick lors d'une vidéoconférence depuis Sanaa.
"Nous avons appris de nos collègues que quelque 230 personnes ont été tuées, dont des civils, et plus de 480 autres ont été blessées dans ce qui est la plus grave intensification du conflit de ces six derniers jours à Sanaa", a-t-il ajouté.
Des approvisionnements, tels que du carburant, n'ont pu entrer au Yémen à cause du blocus des ports par l'Arabie saoudite, imposé, selon Riyad, après que des rebelles houthis ont tiré un missile balistique sur le territoire saoudien.
L'Arabie saoudite dirige actuellement une coalition contre les Houthis.
Selon le représentant onusien, plus de 22 millions de personnes au Yémen ont besoin d'aide et plus de 8 millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire, se trouvant au bord de la famine.
La réponse humanitaire à la crise au Yémen a besoin des millions de litres de carburant pour faire fonctionner les générateurs des h?pitaux, transporter de la nourriture et pomper de l'eau pour s'assurer que les systèmes fonctionnent, a-t-il ajouté.