Au moins 20 personnes ont été tuées et 15 autres blessées lundi lorsque des avions de combat de la coalition menée par l'Arabie saoudite ont frappé un h?pital géré par l'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) dans la province de Hajja, dans le nord-ouest du Yémen, ont déclaré à Xinhua une porte-parole de MSF et un témoin oculaire.

"Il est confirmé qu'une frappe aérienne de la coalition menée par l'Arabie saoudite a touché un h?pital géré depuis juillet 2015 par une équipe de MSF dans le district d'Abbs", a déclaré à Xinhua Malak Shahir, porte-parole de MSF.

L'équipe médicale est actuellement occupée à soigner les blessés, a-t-elle ajouté.

Un témoin oculaire a également confié à Xinhua que la frappe aérienne avait détruit une partie de l'h?pital, mais que MSF continuait à y travailler.

Il a précisé sous couvert d'anonymat qu'une femme médecin espagnole avait survécu à l'attaque, et s'occupait à présent des blessés.

Ce n'est pas la première fois qu'un h?pital géré par MSF est la cible des avions de la coalition menée par l'Arabie saoudite.

Il y a quelques mois, deux h?pitaux gérés par MSF dans la province voisine de Saada ont été touchés par plusieurs frappes aériennes. La coalition militaire menée par l'Arabie saoudite a par la suite reconnu son erreur.

Samedi, une autre frappe aérienne de la coalition a touché une école du district de Haidan, dans la province de Saada, tuant au moins dix enfants et en blessant 28 autres, selon un communiqué de MSF.

Les forces aériennes de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, en lutte contre les rebelles chiites Houthis, ont lancé lundi plusieurs frappes aériennes contre des cibles militaires appartenant aux Houthis et aux partisans de l'ancien président Saleh dans plusieurs provinces situées dans le nord du pays, y compris à Sanaa, a déclaré Saba, une agence de presse contr?lée par les Houthis.

L'Arabie saoudite et ses alliés sont intervenus au Yémen en 2015 pour soutenir le gouvernement yéménite en exil, mais ont échoué à le ramener au pouvoir à Sanaa, qui reste aux mains des rebelles.

Les combats et les frappes aériennes ont depuis tué plus de 6 400 personnes, essentiellement des civils.