Dernière mise à jour à 14h13 le 22/08
La police et les forces paramilitaires ont ouvert vendredi le feu sur les manifestants au Cachemire indien, tuant trois civils et faisant plus de 200 blessés, selon des responsables.
Les manifestants étaient descendus dans la rue à l'issue de la prière du vendredi dans les mosquées en dépit du couvre-feu et des restrictions imposées dans cette région rétive qui conna?t une série de protestations depuis 27 jours. Le sentiment anti-indien est profond parmi la majorité des Cachemiris.
Selon la police, deux civils ont été tués dans le district de Badgam, tandis qu'un troisième a été tué à Sopore dans le district de Baramulla.
D'après certaines informations, les forces de l'ordre ont fait usage de balles réelles, de grenaille et de bombes fumigènes pour disperser les manifestants cachemiris qui leur jetaient des cailloux et des briques.
"La situation a été tendue toute la journée et dans toute la région, avec des manifestants criant des slogans anti-indiens dans les rues et les ruelles", a indiqué à Xinhua un responsable de la police sous couvert d'anonymat. "On signale trois morts aujourd'hui et un nombre de blessés estimé à plus de 200".
Avec ces trois nouveaux décès, le bilan provisoire des personnes tuées pendant cette vague de manifestations est d'au moins 55.
Des responsables de la santé publique ont précisé que le nombre des civils blessés depuis le début de ces protestations était de plus de 3.000. Plus de 100 personnes ont perdu la vue après avoir été touchée par la grenaille.
Le couvre-feu et les restrictions de circulation avaient été étendues vendredi matin aux principales villes situées dans les zones musulmanes de la province. Les autorités indiennes entendaient interdire une marche à l'appel des séparatistes en direction de la mosquée de Hazratbal à Srinagar, capitale d'été de l'Etat du Jammu-et-Cachemire.